Cider with Laurie

29 avril 2006

Vacances

Je pars deux semaines là où j'ai pris la photo là haut.
Le net va me manquer, et certains netteurs et netteuses aussi, mais that's life :)
J'espère que je pourrai bronzer un peu pour rendre les copains jaloux :))))
A bientôt !

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26 avril 2006

Club canin

Ce matin nous traversions le bois comme à l'accoutumée, et comme à l'accoutumée nous nous arrêtons pour faire courir les chiennes de mon amie (et aussi leur permettre quelques soulagements bien naturels).
Depuis quelques jours nous avons découvert un nouvel endroit assez près de Neuilly et donc je m'apprête à m'y arrêter, quand j'avise devant l'entrée un gros 4x4 noir intérieur cuir déjà garé.
Son conducteur est à sa place, la portière droite grande ouverte (vous vous demandiez comment je savais, pour le cuir, hein ?), et un chien placide musarde alentour. Le monsieur paraît la soixantaine. Il surveille le chien de loin en téléphonant.
Attendant mon amie (il ne faisait ni très beau ni très chaud, et donc je suis restée à l'abri à écouter la radio. Pi je fais ce que je veux, d'abord !), je me fais la réflexion que s'il l'accompagnait, son chien trouverait sans doute beaucoup plus de goût à la promenade, vu l'air d'incommensurable ennui que celui ci dégage. Mais bon, chacun son truc, et puis il a peut être des soucis pour marcher, vagabondé-je de la pensée .....
Au bout d'un moment le chien se rapproche de la voiture, puis y remonte sans grand enthousiasme.
Observant toujours la scène sans vraiment m'y intéresser, je me dis que là quand même, le monsieur va devoir se bouger pour fermer la portière.
C'est alors que je vois l'extrémité d'un club de golf sortir, le fer se loger dans la poignée et attirer la portière à portée de main pour la claquer !!!!!
S'il joue au golf, il doit quand même pouvoir marcher, donc. Ou alors il a acheté un club juste pour ça ?
Merde kôa, on est à Neuilly tout de même !!!!!

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25 avril 2006

Pas bouger

Sur le trajet du bureau ce matin, moi au volant, mon amie/presque soeur et néanmoins collègue à côté, après avoir traversé comme de coutume le bois de Boulogne (qui soit dit en passant, en cette saison, sous le soleil et après les déluges récents, est un véritable enchantement printanier), nous voici sur le petit bout de quai de Seine que nous empruntons pour rejoindre notre tour préférée.
Là gros embouteillage, alors que d'habitude ça roule bien. Venant de tout à gauche, j'ai déjà un peu de mal à m'insérer dans la file du milieu, celle qui va où je veux aller (je suis tellement prévisible et logique, comme fille ...). L'explication nous apparait quelques centaines de mètres plus loin : des travaux obligent ma file à s'amalgamer en une seule avec la plus à droite, ce qui invariablement et mathématiquement n'arrange jamais la circulation.
En vertu du principe habituel de une fois toi une fois moi, dit aussi principe de l'engrenage, je pointe le nez de la titine à MA place, entre les deux voitures de la file d'à côté de tout temps prédestinées à m'accueillir. La madame devant qui je m'immisce n'avait visiblement pas l'intention de me laisser passer, et elle fait la gueule dans mon rétro tout en discourant dans son téléphone mains libres. Mais je sais être persuasive, genre c'est à moi de passer, je passe, même pas je regarde si tu vas me laisser (enfin, si, un peu quand même, ce n'est pas ma voiture, mais là on était à 10 à l'heure, et elle n'allait pas risquer sa carrosserie). J'adore faire ça ! Quoi, comment ça, je suis perverse ???? Mais non, pas du tout ! Un peu joueuse, tout au plus, ça pimente la vie :)
Au niveau des travaux et du feu qui vient de passer rouge, le gros camion qui bouche le passage m'empêche également de voir ce qui vient de la gauche, mais un policier providentiel est posté là pour épargner tout état d'âme aux pauvres automobilistes que nous sommes. Je m'arrête au feu, je lève le nez et me mets en mode listen pour capter ce que va me sémaphorer ce brave jeune homme, plutôt mignon au demeurant (oui, j'avoue, les uniformes me font craquer, et alors, chacune son truc :) ).
Et là je le vois pointer son index vers sa chaussure en me faisant signe d'avancer.
J'obtempère en riant et en disant à mon amie "Comment ça, au pied tout de suite pas bouger ?".
Et me tournant vers elle, je la vois qui au même moment a pris la posture du chien haletant, content d'avoir pigé l'ordre et obéi !
Mort de rire le représentant de la force publique, qui jusque là devait s'ennuyer ferme !
Il s'approche de la vitre et nous dit "C'est bien, vous aurez un os!"
La dessus les deux chiennes de mon amie qui jusque là somnolaient derrière, entendant le mot magique, sautent sur leur pattes et nous destroyent les tympans aux cris de "Où ça un os, on en veut, on en veut, où ça ????"
N'est ce pas une journée qui commence idéalement ?

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24 avril 2006

Signe du ciel ?

Hier répétition de chant mensuelle du dimanche.
Je pars sous le soleil, on s'installe, on fait nos deux heures de vocalises avec la prof de technique vocale, de "Pensez à ouvrir les côtes et les garder ouvertes, à respirer avec le dos (si si, ça surprend, mais on est sensés faire ça), à soutenir avec les abdo, à vous tenir droits, à maintenir le diaphragme bas et tonique, à soulever le voile du palais, à pas ouvrir la bouche sur les côtés, à lâcher la mâchoire, à garder la langue près des dents, à placer la voix derrière les yeux (oui, ça aussi !) ....", j'en passe et des meilleures.
Le pianiste qui est face aux fenêtres réclame même que l'on tire le rideau parce que la lumière l'éblouit et le gène.
Arrive le chef de choeur vers 16h, après la pause.
Tout le monde se réinstalle et on attaque le lied de Brahms qu'on vient de décortiquer précédemment (celui sur lequel j'avais lamentablement séché ), mais j'ai passé tout le dimanche de Pâques à le travailler et maintenant je suis au point. Heureusement, parce qu'hier on n'était encore que 2 ténors !
Tout à nos partitions, nous n'avons pas remarqué l'assombrissement jusqu'à ce qu'on ait besoin d'allumer la lumière, et là orage d'apocalypse, d'anthologie. Eclairs, tonnerre, déluge, la totale !!!!
Notre chef lève le nez et lâche "Bon, ça suffit maintenant, on travaille, nous, c'est même pas dans le ton, ton truc, et j'ai pas commandé les percussions !"
Dis, là haut, est ce qu'on chante vraiment si mal ????

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19 avril 2006

Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire....

Dicton bien connu, mais que je n'appliquerai pas ici (comment ça c'est précisément ce que je suis en train de faire ? Vous êtes surs ?).
Je sais que le dernier billet date un peu, mais je n'ai pas eu d'inspiration depuis, et je ne voudrais pas vous infliger le résultat d'un accouchement pénible.
Pourtant j'ai eu du temps ce week end, mais à chaque fois que je me disais qu'il faudrait bien que je pense à blogger, je me répondais "Ben oui, ok, mais tu vas dire quoi ?". Oui oui, il y a pas mal de conversations privées entre moi et moi, dans ma tête, c'est comme ça.
La seule chose que j'aie faite de concret, à part me faire couper les cheveux et remplir mon réfrigérateur, a été une visite du musée Grévin, sur une suggestion de, et avec, un ami. Excellente idée ma foi, puisque ma dernière incursion en ce lieu doit dater de mes 15 printemps, guère plus.
En plus j'ai été accueillie par mon homonyme, puisqu'entre Hemingway et Hugo, Lorie a cru bon de s'immiscer dans la place ...
Il faisait un temps enfin de saison, et traverser Paris quasiment vide pour rentrer a été un plaisir, comme toujours.
Sur ce je vais aller dormir, demain est un autre jour comme disait fort philosophiquement et enfonçage-de-porte-ouvertement Scarlett O'Hara ....

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14 avril 2006

La solitude de la ténorette

J'avais une amie qui disait que les expressions populaires étaient basées sur la réalité. Genre "avoir plein le dos" de quelque chose et en avoir effectivement mal au dos, faire une crise d'asthme parce que quelqu'un vous "pompe l'air" .....
Quand j'ai eu une envie irrésistible de me remettre à chanter cela devait en effet correspondre à "il faut que je prenne l'air" (au propre et au figuré).
J'ai baigné depuis ma plus tendre enfance dans une atmosphère musicale, mes parents étant amateurs de musique classique et ma mère étant au foyer. De plus même quand cela a été plus répandu, nous n'avions pas la télévision. Ma mère chantait ou sifflait tout le temps, je l'ai même entendue chanter en se lavant les dents !!!!
Chanter est une envie que j'ai toujours eue, mais je n'avais jamais concrétisé la chose jusqu'à ce que des amis, alors que nous habitions près de Toulouse, me proposent de rejoindre leur chorale. Ayant fait deux ans de guitare classique, je savais à peu près lire le solfège (j'ai encore des soucis avec la clé de fa :) ), et j'ai sauté sur l'occasion. Mes garçons n'étaient guère plus vieux que sur la photo ci-dessous, et il fallait par conséquent que leur père, qui travaillait en dessous de là où nous logions, remonte à temps pour les garder. Je crois bien qu'il ne s'est pas passé une semaine sans que j'aie à lui téléphoner pour le lui rappeler.... J'ai abandonné au bout d'un an, lasse d'avoir à quémander ma liberté, à renoncer aux répétitions à coups de "Oui, je monte dans 2mn" qui se muaient en heures ....
Ensuite nous sommes partis à La Réunion, puis revenus à St Brieuc, et là mon subconscient a du pousser un coup de gueule et s'expliquer virilement avec mon conscient, parce que j'ai décidé unilatéralement il y a 10 ans que puisque les garçons se gardaient désormais tout seuls, j'allais de nouveau chanter !
J'ai levé mon nez et trouvé un chœur qui m'allait bien au point de vue répertoire, et j'ai recommencé avec bonheur à m'exprimer par ce moyen. Je ne peux pas dire que les encouragements familiaux aient été débordants, mon ex n'est jamais venu à nos concerts, mais bon, chacun ses goûts, et c'était mon loisir à moi (oui, je sais, moi j'ai passé des années sur les terrains de vol à voile, pour lui faire plaisir ...).
Au fil des déménagements j'ai retrouvé un chœur à Nantes, puis arrivée à Paris j'ai un peu cherché, entre un recommandé par un nantais, mais peu accueillant et dans Paris, puis celui de ma ville, dont la chef était caractérielle et nous engueulait carrément, j'ai fini par atterrir dans l'actuel. Sa présidente était de la même promo que moi à l'école d'ingé, et à une réunion d'anciennes, nous en sommes venues à parler notes et portées. Comme quoi le hasard fait bien les choses !
Donc depuis 3 ans tous les jeudis je me propulse à Viroflay pour me régaler de messes de Gounod ou de Rossini, de lieder de Brahms et autres morceaux proposés par notre chef de chœur qui sait être exigeant (il faut) sans jamais être désagréable ni se départir de son calme et de son sourire (bel exploit)....
Hier soir toutefois, la semaine sainte et les vacances aidant, nous étions remarquablement peu nombreux. Quelques femmes (soprani et alti), et pour les pupitres d'hommes deux basses et ..... bibi, (qui ne peux toujours rien faire comme tout le monde et qui chante ténor).
Eh bien je peux vous dire que même si le pupitre est peu fourni d'habitude (les chœurs manquent toujours cruellement de voix d'hommes, d'où mon virage de cuti il y a quelques années), avoir 3 ou 4 copains qui chantent la même chose que vous tout autour, ça aide sacrément ! Grand moment de solitude :))) On pourra toujours dire que ça pousse à se dépasser, je me demande comment font les solistes .....

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12 avril 2006

Good news !

Je n'arrive pas à trouver de sujet, je n'arrive pas à trouver de mots, je n'arrive pas à trouver de souvenir pour le billet d'aujourd'hui.
Une seule chose occupe ma tête et mon coeur et la bulle qu'elle forme empêche tout neurone de se connecter au voisin !
Je vais donc vous dire de quoi il s'agit.
Je vous ai dit dans le tout premier billet que mon deuxième fils cherchait du travail depuis octobre.
Eh bien ça y est !!!!!! Il a trouvé !!!!!
Quelque chose qui le ravit, dans une boite française aux USA, 18 mois .... Pas mal payé du tout, avec une infrastructure solide.
Maman trop fière et trop heureuse !!!!!
Bon, bien sur, il sera loin, en plein milieu de l'Arkansas, mais c'est vraiment génial pour lui, c'est tout ce qui compte !!!!
Et puis j'irai le voir, il se croit tranquille, mais c'est raté :)))))
Comment ça si j'ai des prix sur les points d'exclamation ? Je ne vois pas du tout pourquoi vous posez la question .....


25 ans depuis cette photo ....

Il est toujours aussi mignon (à droite), son frère et moi également, d'ailleurs :)

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11 avril 2006

Le détail qui tue

Ma boite me donne accès à un restaurant inter-entreprises où je descends déjeuner tous les midis avec ma collègue (et néanmoins meilleure amie pour ceux qui suivent), ce qui nous donne l'occasion d'admirer un assez vaste échantillonnage d'humanité en environnement libre. Bien évidemment cela excite le côté observateur du détail qui tue qui nous caractérise et nous offre parfois une bonne tranche de rigolade, parfois une dose d'affliction (mais c'est rare :) ).
Critiques, nous ???? Noooon, juste un peu heu ..... sarcastiques, à la rigueur ! (air angélique on).

Donc l'autre jour nous atterrissons, nos plateaux et nous, à une table déjà occupée par un jeune homme et une jeune fille. Elle je suppose travaillait dans l'une des boites à l'entour, tailleur sérieux, chemisier blanc, tit collier de perles. Lui beaucoup plus décontracté, t shirt, jean baggy, cheveux soigneusement ébouriffés au gel wet effect, plus jeune aussi, peut être son jeune frère, et baraqué comme un spaghetti. Ayant fini avant nous ils se lèvent, et le jeune homme grimace en disant "Ouch, j'ai des courbatures, j'ai fait de la muscu !".
Nous avons évité de nous regarder le temps qu'ils s'éloignent, et là éclat de rire et ensemble "Ben y a du boulot !!!".

Un autre jour nous prenions le café dans la salle du haut justement dénommée cafétéria (ça tombe bien, non ?). Vient s'asseoir à la table voisine une fashion victim (mais pas top modèle). Je vous la décris : veste croisée à grands carreaux gris et bleus, pull fuschia à fanfreluches et petits pompons partout, jupe à plis creux à panneaux alternativement gris uni et gris finement rayé jaune (pas le même gris que la veste), et raffinement suprême, le fond des plis en tissu à fleurs dans les rouges.
Elle avait complété le tout par des collants à rayures horizontales orangées et marron, que je sais même pas où on trouve des horreurs pareilles, et des chaussures pointues à petits talons tout fins. De quoi vous couper la digestion !

A midi nous atterrissons, derechef, à une table où se trouve déjà un homme. Je ne sais pas si vous avez vu cette pub pour un service qui donne le nom à partir d'un numéro de téléphone, qui est fait comme un feuilleton américain mal doublé et qui se conclut toujours par "Ah, l'ordure !" ?
Eh bien ce gars là, il a la tête de l'ordure en question. Une caricature de cow boy buriné, gominé à l'extrême, grand et svelte. Un jour on va lui demander si c'est bien lui :)

Ah il s'en passe des choses, chez nous, à la cantine !

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10 avril 2006

Printemps, jogging et giboulées

Quand ils arrivèrent au parc, lui pour courir, elle pour l’accompagner et bouquiner en l’attendant, il faisait un temps splendide. Ils avaient même eu très chaud dans la voiture, et ils s’étaient fait la réflexion que le jogging allait être éprouvant.
Mais il était là pour courir, et il courrait coûte que coûte. L’ardennais est têtu de nature, et elle savait qu’il était inutile d’essayer de le faire changer d’avis. Du moment qu’il ne me demande pas d’en faire autant, se disait elle, pourquoi le contrarier ?
D’un pas décidé ils prirent l’allée centrale, contournèrent le château et longèrent la pelouse qui descendait en vagues vertes impeccablement tondues ponctuées de sapin taillés en cône et de buis minuscules entourant des massifs de fleurs jusqu’à tout là bas au fond où la ville reprenait au delà des hautes grilles.
Ils passèrent le bassin qui miroitait en contrebas, au-delà de la cime sagement cubique des marronniers qui commençaient à déployer leurs petites feuilles vert tendre. Une autre allée en pente s’engageait sur la gauche sous des arbres déjà bien fournis qui ménageaient une ombre tiède et aquatique après l’éblouissement du grand soleil. Ils la prirent et arrivèrent au niveau du bassin tout en longueur. Quelques canards nageaient paresseusement. Ils attrapaient les morceaux de pain lancés par des enfants qui riaient de les voir plonger leur bec d’un mouvement décidé vers la proie qui pourtant aurait été bien en peine de leur échapper. Des mères et des nounous veillaient à éviter les bains imprévus.
Un peu plus loin un cygne s’était aventuré sur la terre ferme et faisait une sieste sur l’herbe, entouré d’un cercle d’admirateurs. Un embranchement sur la droite s’ouvrait dans la haie, et ils s’y dirigèrent, en personnes sachant exactement où elles vont.
Presque invisible du bord du bassin, un spectacle féerique attendait le visiteur qui s’aventurait là : un jardin carré, clos de haies, abritait une multitude de cerisiers japonais dont c’était la saison de gloire. Tous couronnés d’un nuage de fleurs roses, ils remplissaient d’une barbe à papa parfumée l’enclos herbu entouré et barré en diagonales d’allées sablées.
Le moindre souffle d’air faisait neiger les pétales légers sur le sol, créant une claire flaque éphémère au pied de chaque arbre.
Des couples d’amoureux s’embrassaient sous certains, sous d’autres de jeunes mères avaient installé leur bébé, des cyclistes se reposaient, des étudiants prétendaient réviser leurs cours. Il se dégageait de la scène une impression de calme irréelle qui rejetait bien loin le trafic de la ville qui pourtant cernait le parc de toutes parts.
Elle s’installa sur un banc le long de la haie, pour profiter du soleil et commencer à prendre des couleurs un peu plus estivales. Il se mit en short et t shirt, lui confia ses lunettes, l’embrassa, et partit en petites foulées faire le tour du bassin.
Plongée dans sa lecture, elle ne remarqua pas les nuages qui se glissaient insidieusement dans la portion de ciel au dessus des cerisiers. Leur fraîcheur était même la bienvenue. Ce n’est que lorsque le coup de vent avant l’averse la fit frissonner qu’elle leva les yeux et s’aperçut de l’imminence de la pluie. Cherchant des yeux un abri, elle rassembla leurs affaires et se réfugia comme les autres promeneurs pressés sous le cerisier le plus proche. Blottis chacun sous le sien au plus près des troncs, ils tâchaient de trouver l’endroit où les branches seraient les plus protectrices, mais en même temps que les pétales les gouttes passaient facilement à travers le feuillage à peine éclos.
Regardant autour d’elle pour voir s’il ne revenait pas, elle s’amusa du spectacle de chaque arbre abritant son pèlerin, comme chaque pâquerette devait abriter sa fourmi, tout en essayant d’empêcher la pluie de tremper son livre, les affaires de son jogger, son sac, ses chaussures, ses cheveux …
La pluie cessa enfin et le soleil revint aussi vite qu’il s’était caché. Les fourmis reprirent leur chemin et elle se rassit sur son banc trempé pour attendre stoïquement. Les coureurs reprirent leur ballet, un par un, concentrés et sérieux, deux par deux, discutant tranquillement, par groupes plus nombreux, rieurs et bruyants.
Enfin elle l’aperçut arrivant par une des trouées de la haie, trempé mais joyeux. "Mais où étais tu pendant l’averse, je suis passé par ici pour qu’on retourne à la voiture ?". "Moi je t’attendais sous cet arbre puisqu’on devait se retrouver ici !". Ils rirent de leur aveuglement mutuel, elle l'embrassa en léchant une goutte de pluie sur son visage. Ils prirent le chemin du retour, remontant de l’autre côté des marronniers en suivant les cascades qui alimentent le bassin. Une statue accueillait les passants tout en haut, sur le côté du château. Un guide racontait à un groupe attentif et trempé quelles essences d’arbres poussaient dans le parc, et qui les avait choisies et plantées.
Ils prirent le chemin du retour dans le flot de voitures.

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09 avril 2006

Scène de la vie ordinaire dans le magasin de surgelés du coin

Mais que je suis contente que mes gars fassent leurs courses tout seuls et que je n'aie plus à les traîner au supermarché, moi !!!!

Les personnages :
Les figurants (clients, caissière ...)
Papa lambda
Clone numéro 1, 3 ou 4 ans, en vélo (ci après dénommé Le monstre)
Clone numéro 2, 2 ans à peine, en tricycle à manche (ci après dénommée Zoubinette)

Avouez déjà que c'est téméraire de la part du Papa de partir faire des courses avec une telle escorte. Mais à mon avis, il n'a pas eu vraiment le choix.

Pour corser l'affaire, le Papa, arrivant à la caisse, se trouve murmurer des douceurs dans un téléphone portable. Enfin, murmurer, il faut quand même que Madame entende, donc bon, vous imaginez la scène ....

Profitant de la situation propice, Le monstre, une lueur diabolique dans le regard, décide de jouer aux autos tamponneuses avec le tricycle de sa sœur. Si si, ça se voyait dans la bulle au dessus de sa tête !
Donc bing, voilà Zoubinette par terre.
N'écoutant que son indignation, ladite se met à hurler, et dans sa bulle à elle on peut lire clairement "Eh merde à la fin, j'en ai marre de ce gros lourd, je peux même pas zoubiner tranquille 3 minutes, moi !!!!" et aussitôt après "Tiens, il y a deux chiens marrants attachés à l'entrée, du temps que je suis par terre, je vais ramper jusque là pour oublier mes malheurs!"

Tout cela n'ayant pris que quelques secondes, Papa évalue la scène d'un coup d'œil (et d'oreille), et plante la caissière, ainsi que toute la file derrière lui sur un royal "Ah excusez moi, j'ai une urgence !" et s'en va remettre de l'ordre dans la jeune classe.

Je ne vous raconte même pas la sortie du vélo genre bouchon de champagne directe sur un carrefour au trafic de samedi après midi, Papa manoeuvrant le manche du tricycle, sans lâcher son portable, les sacs de surgelés virevoltant à son poignet .... Il y a des inconscients, je vous jure !

Vive les courses avec les chers petits !

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08 avril 2006

Ecoute bien les paroles

Pendant les trajets en covoiturage il nous arrive d'écouter la radio, et maintes fois la profonde beauté et la pertinence des paroles de certaines chansons nous sautent aux tympans comme la misère sur le pauvre monde, alors que jusque là on se disait seulement "Oh noooon, pas encore celle là !!!"
Je vais donc vous faire part à l'occasion des réflexions et décodages que ces morceaux d'anthologie nous inspirent.

Vendredi soir par exemple, remplies d'euphorie par la perspective d'un week end bienvenu, ayant, comme je l'ai dit déjà, traversé et admiré Paris, presque arrivées dans nos cocons respectifs, surgit dans le poste, comme on dit, le sautillant Claude François (celui qui pensait que puisqu'il était survolté, il était immunisé contre les vilains volts), nous annonçant qu'il vient dîner ce soir .....

Ça faisait si longtemps
que je n'entendais plus ta voix

Il a donc fait réparer son sonotone ?

ça faisait si longtemps
oui comment ça va

Jusque là rien que d'hyper classique, même carrément banal. En même temps s'il l'a larguée il y a quelque temps avec pertes et fracas, il a raison d'y aller sur la pointe des pieds. Les femmes ont si mauvais caractère, des fois ...

J'ai pensé bien à toi souvent
et je n'osais t'appeler

Tu parles Charles, en fait il a retrouvé le numéro au fond d'une poche de sa veste de printemps que sa femme n'a même pas été fichue de faire nettoyer.

je croyais que tu m'en voulais
que tu m'avais oublié

Mais en bon mâle, il lui colle les torts sur le dos. Ca c'est fait ....

{Refrain:}
Je viens dîner ce soir

Il ne lui vient même pas à l'idée de l'inviter au restaurant !

j'arrive attends-moi
Il a quand même un doute qu'elle pourrait partir en courant.

je viens dîner ce soir
tout comme autrefois

Et c'est pas la première fois, en plus ...

Je te vois déjà dans l'entrée
avec le sourire que j'aimais

Message subliminal : t'as intérêt à être d'accord et à pas faire la tête.

et j'aurai trop de mal
à ne pas t'embrasser

Ne vous méprenez pas chère amie, je viens juste bouffer, t'attends pas à plus.

Je viens dîner ce soir
au plus tard à 8 heures

Qu'elle ait les courses à faire et les gosses à torcher en rentrant du boulot, il s'en tape, mais à un point .... 8h ça lui va bien, à lui, parce que bon, il bosse demain, tout de même. A ce propos faut pas compter sur lui pour la vaisselle.

j'ai bien changé crois-moi
Ils disent tous ça (voyez Jules des Eglises).

je serai a l'heure
Ca, quand c'est pour bouffer, vous pouvez compter sur les mecs.
Oui, je sais, pour d'autres choses aussi, mais c'est pas le propos, là.

J'aurai tant de choses à te dire
qu'avant même le temps d'un sourire

C'est même pas la peine qu'elle cherche à en placer une, de toutes façons qu'est ce qu'elle pourrait bien avoir d'intéressant à dire, je vous le demande ?

je serai devant la porte de ta maison
Vaut mieux, parce que s'il sonne chez les voisins, ça va pas le faire. Et c'est pas Noël non plus, donc porte plutôt que cheminée, hein ?

Ça faisait si longtemps
que je ne me dépêchais plus

Bah oui, une fois marié, pas la peine de faire du zèle, hein !

j'ai quitté le bureau
me voilà dans les rues

Jusque là il a tout bon, quand on va dîner chez quelqu'un, ça commence assez souvent comme ça.

je me suis encore mal garé
pour t'acheter des fleurs

En plus vous allez voir qu'il va lui reprocher le PV, il n'y a pas loin !

les roses rouges que tu aimais
Elle a toujours préféré les tulipes jaunes, mais ça il n'a jamais imprimé ....

tu vois je n'ai pas oublié
Re message subliminal : j'espère que toi tu te souviens que j'aime pas la choucroute.

Résumons : Madame est en vacances chez sa mère avec les enfants, il a une soirée à meubler, mais faut pas que ça lui défonce son budget loto. Comme il investit dans de la verdure, il peut être exigeant sur les conditions (heure, sourire, silence et attention). Il n'y a que le menu qu'il n'a pas commandé, mais bon, s'il l'a choisie elle dans son carnet d'adresses, c'est que l'auberge est bonne, généralement ....

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Lecture : Calvino

Je suis en train de lire I racconti d'Italo Calvino.
Il y a 4 ans j'ai connu un français qui vivait à Milan. J'y suis allée 2 fois, et ça m'a donné envie d'apprendre l'italien, pour le fun, ce qui fut fait en 3 mois (ben oui, c'est mon idée du fun, à moi :)). Seulement pour entretenir ma nouvelle acquisition, il fallait que je lise.

J'ai commencé par Si une nuit d'hiver un voyageur, rapporté de Milan, qui est d'un tout autre genre mais d'une verve aussi époustouflante. C'est complètement déjanté, ça commence normalement, puis chaque chapitre ajoute une couche de délire, tout en maintenant un fil conducteur et une histoire où le lecteur est pris à témoin. C'est drôle, brillant, ébouriffant, bref, c'est génial !

Et quand je suis allée à la librairie italienne à Paris (rue du Roi de Sicile, ça ne s'invente pas !) pour trouver d'autres ouvrages, l'adorable libraire m'a gentiment conseillé I racconti, parmi d'autres, en me disant que si j'avais aimé le premier, celui là me plairait aussi. Il avait mille fois raison :)

Si vous en avez l'occasion plongez vous dans ces nouvelles. C'est un genre que j'aime énormément, et Calvino sait ciseler des paysages et des situations en quelques mots d'une manière extraordinaire. Tout y est, les bruits, les couleurs, les odeurs, l'atmosphère. Et quand le décor est planté, la petite tranche de vie des personnages y prend place, et on a l'impression de les connaître depuis toujours.

Bonne lecture !

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06 avril 2006

Paris

J'ai dit dans le billet précédent que j'étais née en Anjou. Je tiens à mes origines, mes familles paternelle et maternelle en sont issues et c'est un coin de la France cher à mon coeur. Toutefois mon père a été élevé à Paris et y travaillait quand il a épousé ma mère. J'ai donc été élevée à Paris itou, à l'ombre de Saint Sulpice d'abord, puis la famille s'agrandissant, du côté d'Alésia. Mes parents sont partis de chez moi (je vous l'ai dit, je ne fais rien comme tout le monde) au début de ma dernière année d'études, et mon frère aîné et moi avons donc atterri dans le 15ème, chez une de mes tantes.
J'avais toujours trouvé mon environnement fort beau, passant mes jeudis au jardin du Luxembourg, allant à l'école rue d'Assas, St Germain des Prés sous les yeux.
Quand j'ai été plus âgée et que j'ai pu sortir avec des amis j'ai également beaucoup arpenté les quais de la Seine, les Champs Elysées et autres quartiers chargés d'histoire, toujours avec un regard affectueux pour les façades majestueuses, les boulevards animés, les perspectives grandioses, les rues plus ou moins familières. C'était chez moi aussi, c'était ma ville à moi.

Les aléas de la vie m'ont ramenée à Paris il y a un peu plus de 5 ans, après des pérégrinations ici ou là, que je vous raconterai éventuellement. Et ils ont également fait que j'ai de nouveau atterri chez ma tante. 25 ans de ma vie comme entre parenthèses ! J'avais de nouveau 20 ans, j'étais libre, je décidais pour moi toute seule. Et mon trajet m'amenait à prendre la ligne 6 du métro, de Raspail à l'Etoile.
Pour les non adeptes du métro, il faut préciser que cette ligne est aérienne pratiquement tout le long, et passe au pied de la tour Eiffel, où elle traverse la Seine.
Et là de nouveau le choc de la pierre blonde, des façades aux fenêtres alignées, plus ou moins décorées, des bords de Seine imposants, de l'eau verte et des péniches, de la tour Eiffel soudain visible de tout près, faisant s'exclamer les touristes, du palais de Chaillot tout blanc, des flèches d'églises qui surgissent de la mer de toits au loin, de Montmartre blanc aussi comme posé sur le tout...
Le métro passe au niveau du premier étage, et au fil des voyages on découvre une petite statue dans une niche, une date sur un fronton de porte, une cour derrière un mur, une chapelle au fond d'une impasse qu'on ne voit que quelques instants.....

Depuis plusieurs années cependant, en fait depuis que nous sommes voisines, je fais le trajet en voiture avec ma presque soeur (je vous raconterai aussi) que je connais depuis l'école d'ingé (mon Dieu, 33 ans déjà !!!!), qui m'a proposé ce job juste quand j'en avais besoin et avec qui par conséquent je travaille.
Et parfois il nous prend des fantaisies, comme mardi.
Entre tous les jours de l'année, il a fallu que ce soit ce mardi, jour de manifestations prévues dans la capitale et de grève de métro, ce qui provoque généralement une hausse de trafic assez considérable.
Tiens, nous sommes nous dit, ras le bol de prendre le périphérique, il y en a encore pour une heure, si au lieu de faire comme d'habitude dans ces cas là et de prendre par l'extérieur nous traversions par Paris ????
Voilà une idée qu'elle nous a paru géniale, et que nous mîmes à exécution illico, moi au volant, et elle au plan (quel bonheur de pouvoir se tromper, elle ou moi, sans se faire pourrir comme quand c'étaient nos maris ....). Eh bien il doit y avoir un bon Dieu pour les donzelles écervelées, parce qu'à part beaucoup de cars à CRS et beaucoup de leur contenu alentour, nous avons effectué la traversée en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire ....
Et de nouveau, l'Etoile, les Champs, les petit et grand Palais, l'esplanade des Invalides mmmmmm mais que c'est beau ... Un peu beaucoup de dorure parfois, mais bon, dans l'ensemble, on se régale les yeux. Sans compter que nous passons par mon ancien quartier, et que là ce ne sont plus 25 ans qui disparaissent, mais une bonne quarantaine.
Décidément j'aime Paris.

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05 avril 2006

L'eau

Bien que je sois née dans les coteaux du Layon, (berceau comme chacun sait d'un vin blanc moelleux dont même certains Bordelais m'ont dit qu'il était meilleur que le sauternes sur du foie gras, par exemple, mais aussi idéal pour l'apéritif), j'ai depuis toujours une prédilection pour l'eau.
Mon grand père paternel ayant eu la riche idée d'acheter une maison sur la plage en Bretagne alors que ce n'était absolument pas encore la mode, en 34, je crois, (faut croire que je tiens mon goût de ne pas faire comme tout le monde de pas mal de mes aïeux), j'ai pu admirer dès mon plus jeune âge la vue dont je vous fais profiter ci dessus. Et je vous en remets une ci dessous, trop belle !


J'ai appris à nager quasiment en même temps qu'à marcher, et je me souviens des ukases maternels de plus en plus véhéments depuis le bord de la plage pour essayer de me faire sortir de l'eau à des heures raisonnables.... J'ai passé presque toutes mes vacances dans cette maison. Lire et dorer, converser et broder tout l'après midi sur la terrasse en surveillant les enfants. Observer le rivage, algues et rochers à marée basse, plénitude aux mille facettes à marée haute.
S'endormir l'été la fenêtre ouverte sur la nuit, avec le bruit des vagues et des étais qui claquent au vent sur les mâts, avec portée par la brise l'odeur de la mer et des algues, et du sable chauffé au soleil toute la journée, avec le calme qui succède à l'agitation et aux cris des baigneurs, aux vagues bleues couvertes de planches à voile et de bateaux, c'est un vrai bonheur, les câlins en sont sublimés !
Mais l'hiver aussi la mer est captivante, verte, mouvante, le soleil saupoudrant des taches claires à travers les nuages, l'odeur d'iode présente dans le vent qui vous fouette le visage, vous emmêle les cheveux au long des promenades emmitouflées sur la falaise ....

Je ne trouve rien de plus beau qu'un océan, un lac, une rivière, même une mare dans un coin du paysage. L'atmosphère en est métamorphosée, la lumière et l'odeur aussi. J'ai marché tous les vendredi matins avec des amies le long de l'Erdre pendant mes 4 ans nantais, le paysage changeant au fil des saisons, les conversations paisibles meublant ces moments hors du temps. J'ai aussi appris pendant ces 4 ans l'art japonais de l'ikebana, où l'on compose des bouquets dont les contenants sont aussi importants que les contenus et où la surface de l'eau joue un rôle capital dans les coupes aux couleurs liquides.

J'aime la pluie, même en ville, les ruisseaux des caniveaux, les trottoirs luisants des lumières des vitrines, les gouttes sur le pare-brise, les feuilles des arbres qui laissent s'écouler leur trop plein de fraîcheur. Mais aussi à la campagne, l'odeur exacerbée de la terre qui l'absorbe, le vert de la végétation qui chante, les perles sur les fleurs, les vaches imperturbables.

J'aime l'eau dans mon verre, avec ou sans bulles, mais à température ambiante. J'ai toujours trouvé que l'eau trop froide avait un goût différent que justement moi je n'aime pas.

J'aime les bassins dans les parcs, les jets d'eau irisés de soleil qui vous aspergent au détour d'un coup de vent facétieux, et douchent les poissons rouges en bancs affairés. J'aime l'eau des canaux tout calmes bordés d'interminables files de platanes, où nous allions voir écluser les péniches des estivants avec mes deux petits gars, à Toulouse et près de Narbonne.

J'ai aimé l'océan Indien tout autour de La Réunion, que nous voyions briller de notre maison des hauts de St Denis. Le lagon turquoise, l'assaut des vagues sur la côte sud, les cascades majestueuses, les rivières, à sec la plupart du temps, transformées en torrents dévastateurs par les cyclones. Les rues de St Denis à la saison des pluies, sous les flamboyants, de l'eau jusqu'aux chevilles en l'espace d'une demie heure.

Mes grands parents maternels, après avoir quitté la maison dont le Layon baignait le fond du jardin, s'étaient installés plus près d'Angers au bord d'un bras de la Loire. Parce que la rivière avait une nette tendance à s'inviter dans le jardin en hiver, la maison était surélevée du côté rivière tout en étant au niveau de la rue de l'autre côté. Des fenêtres côté jardin on voyait très loin sur la rivière, jusqu'à une sorte de falaise qui l'obligeait à dévier. Les couchers de soleil y étaient féeriques, toutes les couleurs se reflétant dans l'eau verte, la chaleur du jour, l'été, laissant place à la fraîcheur humide, parfumée des herbes de la rive, de la vase douceâtre, des fleurs du jardin ..... Toute la douceur angevine.

Peut-être est-ce parce qu'elle est tant liée à mon enfance, que l'eau m'est toujours apaisement et source de bonheur .....

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04 avril 2006

Justice immanente, ou perversité latente ???

Le jeudi soir, depuis 3 ans maintenant, je chante. (Enfin, je chante depuis 10 ans, mais 3 ans dans ce choeur là).
Ca se passe à 15 ou 20 km de chez moi, en banlieue aussi, et vu l'heure et les liaisons RATP transversales pratiques, je prends ma p'tite auto. Je passe depuis un certain temps par la campagne pour éviter le périphérique, et surtout la traversée de Boulogne qui est assez souvent problématique.

Me voilà donc en route jeudi dernier par Vanves, Issy les Moulineaux, Boulogne (quand même un petit peu) etc .... Ben oui, la campagne, je vous ai dit. Il n'y a pas grand monde, mais tout de même quelques autres usagers de MA route. A un feu je m'arrête, disciplinée que je suis, et vient s'arrêter à mon côté gauche une jolie petite voiture bleue dont je serais bien incapable de déterminer la race, mais joli bleu, et mignon conducteur (ben quoi, j'ai des yeux et même des lentilles dessus pour mieux voir, et au prix qu'elles sont, faut que je m'en serve, on m'a toujours dit qu'il ne fallait pas gaspiller). Toutefois un je ne sais quoi dans son attitude me laisse à penser qu'il considère qu'il DOIT passer devant ma Titine à moi que j'aime....
Moi, musique tranquille baignant l'habitacle, pas vraiment agressive et pas en retard (enfin, pas plus que d'habitude), je n'en tire aucune conclusion consciente.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis pas mal de temps maintenant, le parisien ou assimilé qui faisait un pipi nerveux si vous ne démarriez pas au moment où il n'y a plus de feu parce qu'il est en train de passer du rouge au vert et vous assourdissait d'insultes et de coups de klaxon, ce même parisien demeure scotché au bitume 10 bonnes secondes avant de réagir au feu vert .... Mutation génétique ? Engourdissement des neurones dû à la pollution ? Immigration massive de provinciaux (non, ne tapez pas, j'en suis aussi) ? Je me perds en conjectures ....
Mais moi je me fais un jeu de démarrer vite quand j'ai le droit d'y aller, donc je me retrouve ce soir là dans la suite de la rue (à une voie) devant le petit bleu. Qui n'apprécie pas, essaie de doubler à droite, à gauche, se retrouve coincé derrière la voiture qui tourne, le bus qui s'arrête .... et devient de plus en plus nerveux (comment ça, ça m'amuse ?? air innocent).
Au feu suivant petit bleu et petite rouge sont de nouveau côte à côte, sans personne devant, et je le vois qui affûte son pied droit les yeux rivés au feu (mais non je ne vois pas à travers la tôle, m'enfin, mes lentilles sont performantes, mais tout de même ! Je veux dire que j'imagine, j'extrapole ...).
Le feu passe au vert, et le voilà qui fonce, se rabat devant moi et .... kabunk, dans l'arrière d'une tite verte qui venait de piler pour laisser un bus sortir de son arrêt .......

C'était vilain de rire en passant tranquillement à côté ? (Je précise qu'il n'y avait pas de dégâts du tout ....).
Je ne sais pas vous, mais ce genre de petite scène, moi, ça m'illumine ma journée :)

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02 avril 2006

Qui suis je ?

En quelques mots :
Je suis informaticienne, j'ai 50 ans.
J'ai fait pas mal de petites choses entre mon diplôme et mon job actuel, entre autres me marier, deux garçons, suivre mon mari un peu partout en les élevant, jusqu'à La Réunion, être prof de math, dépoussiérer ledit diplôme par un an au CNAM de Nantes, et enfin divorcer ....
Ainsi va la vie !
Je suis donc revenue à Paris et à mes premières amours il y a un peu plus de 5 ans et je me régale à pelleter des octets, bidouiller les entrailles de quelques machines Unix, les faire se causer poliment entre elles etc ....
Mes deux fils sont ingé aussi depuis peu, Maman très fière :) L'aîné fait dans les avions à Toulouse et le second cherche du boulot en mécanique plutôt automobile (si des fois vous aviez besoin d'un brillant sujet dans ce domaine...).
Voilà voilà !

Update : il a trouvé ! Voyez plutot !

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01 avril 2006

Naissance

Naissance ...
Eh bien voilà, je me suis lancée, il n'y a plus qu'à découvrir (tout) le reste !

Je ne sais pas encore bien de quoi je vais vous parler, mais je trouverai bien, il n'y a pas de raison , entre le chant, les livres, le boulot, la vie en somme ....

Il faut déjà que je trouve comment on peut mettre une photo en haut, ça serait plus joli. Quelqu'un a une idée ?

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