Cider with Laurie

27 septembre 2006

Ecoute bien les paroles

Dans le post précédent je parle de la chanson que je ne peux pas écouter, Dis-moi, Céline d'Hugues Aufray. J'avais envie de la disséquer depuis un moment, c'est l'occasion !

Dis-moi, Céline

Dis-moi, Céline, les années ont passé
Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?

Pffff elle est nulle cette Céline, elle doit avoir été livrée sans neurones, dis donc, même pas elle y a pensé, à se caser !
De tout's mes soeurs qui vivaient ici
Tu es la seule sans mari.

Les autres (et apparemment il y en a une tripotée) ça va, elles sont normales, elles se sont trouvé un mec, elles. Il n’y a que Céline qui reste sur le carreau, l’a pas pensé …..

Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux

On la rassure, nulle comme elle est, elle n’a quand même pas égaré ses yeux, c’est déjà ça.
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux

Bah oui, bien sûr, c’est bien connu, il n’y a que ça qui compte, sois belle et tais toi, c’est toujours d’actualité.
Au fait, l’idée que la Céline elle-même aurait pu être heureuse, ça ne l’effleure même pas une seconde, lui ….

Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée
Toi qui fus notre mèr', toi qui l'as remplacée

Ah, on en sait un peu plus. Elle se serait coltinée les petits frères et sœurs (et une trôlée, voir plus haut) suite à défaillance de la titulaire du poste.
N'as-tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi ?

Ben si banane, elle aurait bien voulu, mais bon, avec une ribambelle de morveux en girandole autour de ses jupes, c’était plutôt difficile d'aller danser le samedi soir, demandez à n’importe quelle mère de famille.

Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux

Somme toute elle était b****able, on se demande vraiment où elle avait la tête.

Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ?

En plus il la nargue : « Ah si, quand même, tu avais réussi à en pêcher un, mais c’est bizarre, il a disparu ! Même pas t’as pu le retenir, dis donc ! ».
Est-c' pour ne pas nous abandonner
Que tu l'as laissé s'en aller ?

Mazel tov, il a percuté ! A moins que ce ne soit ledit fiancé qui ait eu peur devant la horde … Et on le comprend quand on entend le spécimen d’exposition !

Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu as, tu as toujours de beaux yeux
Ne rougis pas, non, ne rougis pas
Tu aurais pu rendre un homme heureux

Elle avait de l’entraînement, en plus, le mari hypothétique aurait pu skipper la période d’essai. L’expérience directement utilisable, il n’y a rien de tel, aux yeux d’un employeur.

Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue
Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eus

Ben voyons ! Tout le monde sait qu’hors l’élevage des enfants, rien ne compte. Son bonheur perso, la chaleur humaine, l’amour, sans compter le plaisir de se les tricoter soi même, les petiots, balayés d’un revers de main. « On était là, nous, qu’est ce que tu veux de plus ? ».
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l'oublierai jamais

Ah ben quand même, il le dit ! C’est vraiment le strict minimum, qu’il soit reconnaissant.

Ne pleure pas, non, ne pleure pas
Tu as toujours les yeux d'autrefois

Et maintenant qu’il a bien remué la plaie autour du couteau, voilà qu’il s’étonne qu’elle chougne ! Il n’a vraiment aucune pitié, lui !
Ne pleure pas, non, ne pleure pas
Nous resterons toujours près de toi
Nous resterons toujours près de toi

Et gâteau sous la cerise, ils s’accrochent, elle qui se croyait enfin débarrassée, paf, la nouvelle du jour, on reste !

Encore une boite de kleenex, ma Céline ?

Libellés :

21 septembre 2006

Piqué chez Chocolyane

.Vous fait pleurer à tout coup : L'Ave verum, de Mozart (à chanter comme à écouter). Et She's not you, d'Elvis !
·Vous fait sourire : Melissa, de Julien Clerc. Et la version d'Are you lonesome tonight d'Elvis où il se marre. Et Bobby Mac Ferrin, génial, lui.
·Vous rappelle votre meilleure amie : I can help, de Billy Swan.
·Vous rappelle votre amoureux(se) : Just a gigolo de Louis Prima, what a rock ! Take a walk on the wild side, de Lou Reed. Me and Mrs Jones, de Billy Paul ....
·Vous rappelle votre enfance : Biche oh ma biche, de Frank Alamo (en boucle chez mes cousines plus agées de qq années, beurk).
·Vous donne envie de danser : Be bop a lulla, de Gene Vincent, Elvis en général et tout ce qui est du bon rock'n roll.
·Que vous écoutez le plus souvent ces temps ci : Les vêpres du confesseur et la messe du couronnement, avec en prime l'Ave verum et l'Exultate Jubilate, de Mozart, j'ai le CD en boucle au bureau.
·Que vous êtes incapable d'entendre : Dis moi Céline, d'Hugues Aufray et le rap en général.
·A les plus jolies paroles selon vous : Femmes je vous aime, de Julien Clerc. Seasons in the sun, de Terry Jacks. She's not you, d'Elvis.
·Que vous avez honte d'aimer : Manuela, de Julio Iglesias (ben oui, je sais ....).
·Vous rappelle l'été : Pop corn, de Hot butter. Tout Elvis (enfin, lui c'est toutes saisons).
·Vous donne des frissons : Les voix très graves, genre Harry Belafonte (Try to remember) ou Christopher Lee (I was born under a wandering star) ou Wanda Jackson (Fujiyama Mama). Et Elvis. Et aussi Vivaldi, Schubert, Bach ...

Harry Belafonte en 1954 (j'étais même pas née, dis donc !).
Chouette de pantalon, non ?





J'ai la flemme de faire les liens, cherchez vous même sur le web, à quoi ça servirait que google il se décarcasse ? :)

A qui le tour ? Snivel, Jid ... ?

Libellés :

14 septembre 2006

Machisme ordinaire

Hier midi nous déjeunions, ma collègue et moi, à notre restaurant inter entreprises, comme chaque jour que Dieu fait.

Nous avions installé nos plateaux au bout d'une longue table où s'étaient déjà établis deux hommes, à quelques places de nous.

L'un d'eux, qui me faisait face, était plutôt distingué, grand, costume gris foncé bien coupé, chemise bleue, cravate discrète, bronzage qui va bien, yeux clairs, pommettes hautes, cheveux blancs, longues mains précises.
Heu .... non je ne l'ai pas dévisagé en bavant, pourquoi ? J'ai juste capté l'image d'ensemble d'un coup d'oeil.

Son interlocuteur, en face de lui, de mon côté donc, souffrait un peu de la comparaison. Il était non moins bien habillé, mais ses cheveux noirs gominés étaient un tantinet trop longs, ses traits étaient mous mais emprunts d'un air indéniable de supériorité envers le vain peuple, il était affalé sur sa chaise, penché sur son assiette. Il fourchait sans grâce (et je suis indulgente) ses carottes râpées dans sa bouche, à la Vernon Felps nourrissant ses vaches. Et les mâchait comme elles ....

Notre attention fut bientôt attirée par les propos de Vernon, qui pérorait au sujet des "bonnes femmes" (sic) qui venaient chercher leurs enfants à l'école avec des 4x4, mais enfin, surtout des "bonnes femmes", qu'ont elles besoin de 4x4, je te le demande ? Tout ceci en agitant une main gauche ornée d'une belle alliance .... Pauvre Annabelle ....

Bon, ok, je trouve que les 4x4 en ville, ce n'est pas vraiment top, ça n'a aucune raison d'être et ça prend plein de place sur le périph, mais bon, ceci est tout à fait indépendant du sexe du conducteur. Sans compter que dans bien des cas ce ne sont pas les épouses qui choisissent le véhicule familial.

Bien sûr, disait son vis à vis avec beaucoup plus de modération, une Smart est moins encombrante. Il a déjà essayé de faire rentrer une ribambelle de mini dans une Smart, lui ? Il les zippe ?











.

Libellés :

13 septembre 2006

Ecoute bien les paroles

Dans notre série "Il n'y a pas que les français qui en commettent de graves", un nouvel épisode international. J'ai entendu ce matin cette chanson de Heart (nom prédestiné à quelque chose d'aussi romantique), Tell it like it is, et elle vaut aussi son pesant de pop corn !

Dis le tel que c’est

Si tu veux quelque chose avec quoi t’amuser
Va te trouver un jouet
Baby mon temps est trop précieux
Et je ne suis pas ton petit garçon

C’est vrai quoi, on n’a pas que ça à faire, tu couches ou pas ? Qu’est ce qu’on peut perdre comme temps en formalités !

Si tu es sérieuse
Ne joue pas avec mon coeur, ça me rend furieux

Il te prévient gentiment, ne joue pas avec l’homme. C’est pas une greluche qui va lui dicter sa loi, et si tu le fous en boule, ça va ch biiiiiip.

Mais si tu veux que je t’aime
Alors Baby je t’aimerai, oh oui je t’aimerai

Bon, si tu y tiens vraiment, il peut faire un effort de vocabulaire et te le dire, mais c’est bien parce qu’il sent que tu vas pas le lâcher sans ça, et qu’il va encore dormir tout seul ce soir, sinon.

Dis le tel que c’est
N’aie pas honte, laisse toi guider par ta conscience

Boooooaaaaaahhhhhh enfin, reconnais-le que tu ne peux faire que tomber toute rôtie dans son bec, comme toutes les autres. T’es pas plus bête qu’elles quand même !

Mais maintenant au fond de moi, je sais que tu m’aimes
Oublie ta fierté idiote

Ah si, t'es blonde ? Arrête de te la jouer, il est irrésistible, et t’as du bol, c’est toi qu’il veut. Arrête de faire ta mijaurée et de tortiller du croupion (qu’il verrait fort bien dans son lit, d’ailleurs. ‘Va pas se décider, au lieu de tergiverser bêtement ?).

La vie est trop courte pour avoir de la peine
Tu peux être là aujourd’hui et disparaître demain

Dans notre grande série Ronsardesque « Magne toi le fion, ça va pas durer que je veuille de toi au train où tu te fanes» ….

Tu ferais mieux de prendre ce que tu veux
Alors vas y, Baby, vis

Je ne suis pas bien sûre que ce soit ce qu’ELLE veut, voyez vous ….

Dis le tel que c’est
Si tu n’as rien pour t’amuser, va chercher un jouet
Mais tout au fond de moi, je sais que tu m’aimes
Oublie ta fierté idiote

Si tu es sérieuse
Ne joue pas avec mon coeur, ça me rend furieux
Mais si tu veux que je t’aime

Il insiste, le bougre !

Libellés :

08 septembre 2006

La plus noble conquête de l'homme

Considérant là où j'habite et là où je travaille, j'ai la chance de pouvoir traverser le bois de Boulogne si le coeur m'en dit pour me rendre d'un lieu à l'autre en passant la Seine au pont de Puteaux, et je profite de cette chance le plus souvent possible.

Le bois est vraiment très beau, quelle que soit la route choisie, même si ce sont des grands axes, quelle que soit la saison et quel que soit le temps. Un franc soleil peut y être aussi agréable qu'une pluie perlant la végétation et la rendant brillante et fraîche. On voit bien quelques filles ça et là (qui j'en suis sûre ne partagent pas mon amour de la pluie, les pauvres), mais aux heures où je hante ces lieux, ça n'a rien de dangereux.


En ce moment les couleurs flamboient, les feuilles de certaines essences commencent à tomber pendant que d'autres restent obstinément vertes, ou se bordent de doré, ou deviennent uniformément jaune vif, orangé ou rouge sombre.

Les marronniers ne vont pas tarder à laisser choir leurs fruits enveloppés de bogues hérissées vert cru, laissant échapper de leurs cocons blancs duveteux leurs fruits luisants qui font le bonheur des chiens promenant leurs maîtres dans ces lieux bucoliques nichés en pleine ville. Les maîtres sont moins ravis, me suis-je laissée dire, les marrons n'étant pas précisément un mets de choix pour canidés et ayant tendance à ne faire qu'un stage de courte durée inside....

Le bois est surveillé au quotidien par des hommes (et des femmes aussi, hein, de nos jours on peut pas les empêcher de s'infiltrer partout, elles) à cheval, qui patrouillent par groupes de trois sur de fort belles montures.


Ce matin c'était donc Route de Sèvres à Neuilly, et presqu'à Neuilly trois de ces cavaliers se trouvaient sur la pelouse près de la route. L'un était encore sur son cheval, mais les deux autres étaient à pied, et visiblement s'interrogeaient sur la route à suivre, mais surtout sur qui allait en décider.

Car l'un d'eux était en train de présenter une carte bien à plat sous le museau de son moyen de transport ....

Et nous qui croyions naïvement avoir inventé le GPS pour que les voitures sachent nous amener toutes seules à bon port. L'homme est décidément d'une présomption !

Libellés :

07 septembre 2006

Des fois je me demande

Je me pose parfois des questions existentielles sur ce que les supporters et commentateurs de foot peuvent bien avoir entre les oreilles en guise de neurones ...

Enfin non, je crois que je préfère ne pas savoir. On a vu assez d'horreurs pendant la guerre, comme on dit.

Hier soir je rentre chez moi comme à l'accoutumée, sur le coup de 19h30, la circulation ayant été peu fluide, il y a des jours comme ça...

Comme il faisait très doux j'ouvre ma fenêtre de chambre en grand, et ce faisant j'aperçois chez mes voisins d'en face un personnage qui me fait face. Ce n'est pas mon voisin, et sans même que j'entende ce qu'il est en train de dire il me paraît du style lourdeau pérorant. Ne me demandez pas pourquoi j'ai cette impression fort négative du monsieur, formée furtivement mais très clairement dans la fraction de seconde où il croise ma rétine, mais c'est ainsi.

Assez peu traumatisée par la chose (c'est mes voisins qui se le coltinent, hein, et puis ils sont dû l'inviter, en plus, et je ne les connais pas, mes voisins, alors bon...), je vaque à mes occupations, p'tite salade tomates avocat, fruit, télé....

Un peu plus tard je me mets à mon clavier, dans ma chambre donc, et je m'applique à déchiffrer à l'aide de mon ordinateur le début du Gloria de Vivaldi que nous allons avoir le plaisir de chanter cette année (à un volume raisonnable pour ne pas géner les voisins, moi !).

Soudain dans le calme du soir retentit un beuglement et des applaudissements. Tiens, me dis-je, ils doivent regarder un match quelconque, soccer, hockey .... Va savoir pourquoi mes supputations étaient de la sorte dans le domaine exotique. Le seul sport qui me branche à la télé est le rugby, et en général les matchs sont l'après midi du week end. Ceci est sans doute à l'origine des graves lacunes que l'on peut observer sans microscope dans ma culture sportive.

Tout à mon Antonio d'amour je n'y accorde pas plus que ces quelques nanosecondes, quand peu après l'humanité environnante se remanifeste, toujours par des brames que les cerfs de la forêt de Fontainebleau en seraient jaloux grave. Suivis presqu'aussitôt par des exclamations de dépit. A ce moment un de mes amis se connecte sur MSN avec ce commentaire "Forza Italia !".

Là le flash Sherlock Holmesque ! Bon sang mais c'est bien sûr ! C'est du foot ! J'avais entendu l'annonce du match à la radio, mais ça n'avait pas vraiment infléchi ma vie intérieure au point de lier la bande son avec l'événement... Des lacunes, qu'ils disaient ? Des gouffres, oui !

Et le pithécantrope d'en face était donc convié à une bière pizza party en cette occasion ! A la réflexion, il avait bien le profil (oui, je sais, je l'ai vu de face, mais c'est une expression. Pffff faut tout vous expliquer, à vous. Vous aimez le foot, peut être ? Ok, pas taper, pas la tête, ça peut arriver à des gens très bien, d'aimer regarder 20 gars se disputer un seul ballon, et deux autres avec des gros gants attendre que le fun passe par chez eux.).

Comme le savent déjà ceux qui suivent, j'ai eu encore droit à des clameurs à la 54ème mn (oui, je me suis documentée).

Mais ce qui m'a assise littéralement, c'est les commentaires ce matin. J'ai entendu plusieurs fois à la radio "Les bleus ont battus les champions du monde" !!!! Tout fiers, eux, aucun sens du ridicule ..... Mais bon, ce sont des footeux, hein .....

Libellés :

02 septembre 2006

Marketing !!!???

Je n'ai jamais été et ne serai jamais commerciale, c'est un domaine qui m'est totalement étranger. Les rares fois où j'ai du vendre quelque chose, j'ai eu l'impression d'extorquer l'argent de mon acheteur, même quand c'était lui qui était demandeur. C'est vous dire si la publicité et le marketing sont à mille lieues de mes compétences.

Néanmoins cependant nonobstant, il y a parfois des résultats de cette mystérieuse science, produits par des gens dont c'est le métier de se torturer les méninges pour promouvoir et faire vendre, qui me laissent pantoise et pour le moins perplexe ...

Ce matin, puisque nous étions samedi (ça ne vous aura pas échappé, observateurs comme je vous sais), I went to the supermarket, mon p'tit panier sous mon bras (non, je ne sais pas si the first girl I met était la fille d'un avocat).
Ayant terminé mes courses, je me dirige vers la boulangerie de la galerie commerciale afin de compléter mes emplettes.
Détail qui a son importance, cette boulangerie est placée juste à côté d'une boutique de lingerie féminine.

Le vendeur étant assez novice, la file d'attente est considérable, et donc je m'y insère, prête à attendre un bon moment. Perdue dans mes pensées, je laisse mon regard errer sur la vitrine voisine, sans bien capter ce que j'y vois (ce n'est pas que je sois blonde, mais quand ce que j'ai sous les yeux ne me passionne pas, je n'imprime pas vraiment).
Il faut vous dire que cette vitrine - comment dire ça gentiment - ne correspond pas exactement à mes goûts, et je trouve généralement que tout ce qui y est exposé est carrément à ch biiiiiiiip.

Malgré cette mauvaise volonté de ma part, je percute tout de même au bout d'un moment (le vendeur de pain n'est vraiment pas performant ...) qu'au milieu des dentelles et des fanfreluches se trouve un écran plat.

Dans ces circonstances qu'auriez vous attendu de voir sur la chose ?
Des modèles affriolants pour augmenter les possibilités d'expositions limitées par la taille de la vitrine ?
Des jolies filles qui vous font vous demander où elles peuvent bien loger autant de mètres d'intestins que vous ?
Des nymphettes de rêve dont les atouts naturels (ou pas) vous rassurent sur leurs capacités de flottaison ?
Des timbres poste dont chacun sait qu'ils suivent la loi, comme les robes du soir et les maillots de bain, du "moins il y a de tissu plus faut des euros" ?

Eh bien vous auriez eu tout faux, comme moi.

Entre un soutien gorge noir à petits noeud-noeuds roses et une nuisette rouge enrubannée outrageusement transparente et fendue de partout devinez quoi qu'y n'y a ?

Cherchez pas, c'est pas devinable : deux beaufs en bermuda informe et marcel du plus bel effet en train de se battre (enfin, surtout l'un d'eux) avec une canne à pêche sur un puissant bateau, sur fond de mer très bleue et de soleil très chaud (oui, en plus ça transpire grave, amis de la poésie bonjour).

Mon attention maintenant fixée, je vois le mâle vainqueur de la nature hostile sortir enfin de l'eau turquoise après une lutte sauvage un magnifique poisson argenté et monstrueux, ce qui a le don de rendre tout fébrile Beauf n°2 pour l'aider à faire monter l'animal sur le pont (apparemment l’est pas d’accord, la sardine géante. L’en n’a visiblement rien à faire, d’atterrir dans les p’tites culottes vert tendre).

Et là je dois me rendre à l'évidence : pour vendre des froufrous chichiteux, la dame du magasin n'a rien trouvé de mieux que de montrer ... un THON dans sa vitrine !

Bon, ok, j'en rajoute, je pense que c'était un espadon ou un marlin, mais décidément le marketing et les marketeux m'épateront toujours !












.

Libellés :