Cider with Laurie

21 juillet 2006

Encooooooore !!!!!

Vous savez quoi ?

Ben je repars en vacances deux semaines, toujours en Bretagne :)
Mais que ça ne vous empêche pas de commenter !!!!

A bientôt

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19 juillet 2006

Administration again !

Mes fils n’avaient pas la fibre préparatoire. Ils n’avaient aucune envie de trimer comme des malades dans le but de marcher sur la tête des copains tout en leur décochant des coups de pied dans les tibias (acrobatique, n’est il pas ?) pour arriver à quelque chose de potable dans la vie.

Ils ont choisi de commencer par un DUT. Après quoi mon aîné a fait une école d’ingé, puis un mastère à SupAéro. Un de casé.

Par contre mon second (celui là même que j’ai Fedex’é aux Zétazunis début juillet) ne se voyait pas continuer à user ses fonds de culotte sur des bancs d’école. Il souhaitait nonobstant et néanmoins devenir ingénieur lui aussi, parce que le job serait sûrement plus intéressant, que son frère l’avait fait et scrogneugneu, il le valait bien, et qu’enfin ça payerait tout de même mieux.

Prenant les moyens de ses ambitions il a suivi pendant 3 ans une formation de type apprentissage. C'est-à-dire qu’il avait des cours à l’Ecole Centrale Nantes et du boulot dans une boite près d’Angers.
Premier avantage de l’apprentissage, ça donne ipso facto une expérience professionnelle monnayable sur un CV.
Deuxième avantage, l’apprenti est payé. Pas des masses, mais tout de même.

Ayant terminé au mois d’octobre, mon loupiot se met à chercher du boulot, la boite suscitée n’embauchant pas, on le savait depuis le début.

C’est là que l’administration dans toute sa splendeur intervient, abattant son bras implacable et non moins arbitraire sur ses administrés qui n’en peuvent mais.

La boite faisant partie du service public (ou assimilé), il reçoit des indemnités de chômage (autre avantage de l’apprentissage, on ne se retrouve pas sur le sable à la sortie pendant qu’on cherche) versées non pas par les Assedic, mais par un organisme spécial.

Petite précision, je sers de boite aux lettres/secrétariat pendant le séjour chez l’oncle Sam.

Et je reçois ce soir une missive de l'organisme en question annonçant aux heureux bénéficiaires qu’à cause d’impératifs de gestion (l’administration gérerait nos sous ? Qu’est ce que ce serait sinon !!!), à partir du 1er juillet, les indemnités jusqu’alors versées un mois après le terme échu le seraient désormais deux mois après, avec petits dessins explicatifs au cas où ça ne serait pas directement assimilable.

En clair, les indemnités du mois de mai ont été versées fin juin, mais celles de juin le seront fin août, tout ceci annoncé le 19 juillet, tout de même.…
Vous n’allez pas me faire croire que ça s’est décidé d’un claquement de doigts (surtout par des fonctionnaires) le 14 juillet entre une amnistie et un défilé, ou entre un petit four et une coupette à la garden party élyséenne !

Certes cela ne concerne presque plus mon poussin, puisqu’il ne lui reste que juin à toucher, et qu’il sera payé entre-temps (et qu’on aurait pu l’aider éventuellement), mais comment font ceux qui ne peuvent compter que là-dessus pour vivre ?

Dans sa grande bonté, je cite : « conscient de la difficulté financière que ce décalage de paiement de deux mois risque d’entraîner » (j’aime bien le « risque » ! On te sucre un mois d’indemnités, mais ça ne va pas te gêner, hein ? T’avais qu’à gérer impérativement !), l’administration, je recite : « accepte à titre exceptionnel une procédure collective d’acomptes », et donc versera la moitié de juin fin juillet et l’autre moitié fin août.
J’aime aussi le «à titre exceptionnel », genre on vous fait une fleur, mais c’est bien parce que c’est vous, petits veinards. En même temps à partir de fin août ça ne se pose plus….

Vous imaginez les manif si on appliquait ces bons principes de gestion à tous les traitements des fonctionnaires ?

Et va expliquer ça à ton banquier qui est dans le privé et est donc bassement matérialiste (chacun sait que le fonctionnaire, lui, ne fonctionne à aucun moment pour le fric, mais par un dévouement sans faille teinté d’abnégation désintéressée pour ses concitoyens, qui ne lui en sont même pas reconnaissants, les gnous arthritiques !).

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13 juillet 2006

Bizarre

Je ne comprends pas, pourtant ils n'ont pas gagné, dimanche ....

Mais les Champs Elysées étaient tout pavoisés de drapeaux bleu blanc rouge, ce soir !

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Grandeur et décadence

Comme vous le savez peut être, sinon je vous l'apprends, je me vernis les ongles en rouge.
Mon perfectionnisme de vierge (je suis née en septembre, ne vous méprenez pas) fait que je ne supporte pas la moindre égratignure sur mes peintures de guerre.
Ayant procédé hier au renouvellement dudit vernis, mes ongles sont tout beaux tout neufs.

Sauf que....

Comme vous ne le savez sûrement pas, j'écoute la radio le matin en prenant ma douche et en me préparant. Et ce matin, en éteignant le transistor, j'ai heurté le bord du meuble sur lequel il est posé (vu la taille de ma salle de bain, il faut bien que je pose les objets en hauteur, sinon je ne rentre pas).

Horreur, malheur, une minuscule écaille a subséquemment sauté sur mon index droit. Comme je devais partir, j'ai emporté le flacon de vernis pour réparer ça au bureau dès en arrivant.

En me voyant faire mon amie/collègue/presque soeur, morte de rire et habituée à mes petites manies, a laissé tomber cette phrase sibylline et pseudo désabusée :

"Décidément le cadre en entreprise n'est plus ce qu'il était....."

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10 juillet 2006

Chaîne du lundi piquée chez Jid

Mon juron préféré en voiture :
"J'y crois pas ! Y me fait quoi, lui ?"

Mes chaussures favorites :
Escarpins tout simples noirs l'hiver, bouts ouverts l'été, mais avec assez de talon pour ne pas avoir mal aux jambes.

L’odeur qui m’émeut le plus :
Celle d'un bébé tout propre. Bon, ok, en 2 celle d'un homme tout propre, mais c'est pas le même genre d'émotion ....

Ce que je fais quand je ne fais rien :
Lire ou faire du point de croix.

Ce que je voudrais dire à mon père :
Je lui dis ce que je veux lui dire.

Ce que j’écoute en boucle dans mon I pod ?
Pas de i-pod…

Ma recette de grand-mère?
Les yaourts maison, miam ! Elle était excellente cuisinière et elle m'a donné le virus à travers ma mère.

La dernière fois que j’ai pleuré ?
Ca m'arrive très rarement, mais en quittant l'aéroport mercredi après y avoir laissé mon petit gars ....

Je me regarde dans la glace et je me dis :
Pas mal pour l'âge que tu as :)

Mon dernier tableau accroché :
Cette vache au point de croix.











Mon luxe dans la vie :
La maroquinerie en général et les boucles d'oreilles à pendeloques, en or jaune de préférence.

Je pourrais y passer des heures :
A lire, à jouer à des trucs débiles sur l'ordi ou sur papier, mots croisés, sudoku, ou tous les jeux de l'été des journaux, à cuisiner pour ceux que j'aime.

Au petit dej, vous ne pourriez vous passer de :
Café au lait et tartines beurrées.

La dernière fois que j’ai trop bu :
Je ne bois jamais trop.

Ce que je n'ai jamais osé faire :
Avant plein de choses. C'était maladif.
Mais maintenant ça va beaucoup mieux.

Je ne suis pas superstitieuse mais…
Je pose le pain à l'endroit sinon le diable est sur la maison.
L'a pas autre chose à faire qu'à surveiller le pain, lui ?

Mon coupe faim idéal :
Quelqu'un a une idée ? Je prends !

Mon couple mythique :
Un qui ne se lasserait pas de faire l'amour :)

Pour un dîner idéal, je réunirai :
Des ami(e)s proches ou mes fils et leurs ami(e)s, histoire de passer une soirée à rire.

Mon vœu le plus cher :
Gagner au loto avec ma meilleure amie pour pouvoir faire ce qu'on veut (on a des projets, un peu de sous feraient du bien)!

Un amateur pour la suite ? Chocolyane ? Snivel ?

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03 juillet 2006

Maréchaussée 2, le retour

Comme prévu j'ai rappelé mon assureur ce matin pour avoir mon fax.

La dame qui me répond me dit "Ok, je vous le faxe dans l'instant, pas de souci."
Wow ! Efficace, elle !
Prise d'un soupçon, je lui demande ce qu'elle va me faxer, si c'est bien un document quelconque qui dit que j'ai toujours été couverte depuis le 5 février 2003 sans interruption.

Musique d'attente, pub, elle revient pour m'annoncer "Ah non, nous ne pouvons pas faire ça, c'est une carte verte qui part du 1 juillet !"

Heu ... ça a beau être des flics, je pense que si je leur présente un papier qui dit que je suis assurée à partir du premier juillet (alors qu'ils m'ont choppée quand ? Un petit effort ? Oui, c'est ça, le premier juillet aussi), ils vont avoir du mal à avaler que je ne me suis pas assurée en catastrophe juste pour l'occasion....

Ce que je développe à la madame.

Après quelques autres minutes de mambo (originale leur musique d'attente), elle revient et me dit qu'elle va me faxer la carte verte qui part du 5 février 2006. Alleluia mazeltov !!!!

J'appelle ma collègue pour qu'elle plantonne devant la machine, et c'est bien ça qui en sort telle la Vénus de Botticelli sortant de l'onde.


Après quelques petites courses je passe chercher le précieux papier et je fonce au commissariat.
Deux malabars rasés sont dans l'entrée, une porte sur la droite est entr'ouverte. J'y jette un oeil hésitant, mais les deux m'indiquent une autre porte crasseuse en haut de quelques marches.
Une salle d'attente avec quelques attendants figés (il fait pourtant un peu plus frais que dehors). Un bureau qui a l'air d'accueillir le monde, mais personne, on me dit qu'il va revenir. Et en effet, un jeune homme en bleu débarque, les yeux aussi bruns que ceux du distributeur de PV étaient bleus, mais non moins beau.
C'est pas Dieu possible, ils ont une épreuve en maillot de bain et en robe de soirée, pour intégrer ce commissariat !

Il s'enquiert de ce que je viens faire, et me redirige vers la porte sur la droite.
Je repasse entre les deux montagnes souriantes (si si, ils se marraient, ça leur arrive aussi).

Et je découvre dans son antre un autre fort joli représentant des forces de l'ordre (des défilés, ils font, je vous dis !), catégorie yeux bleus, qui vérifie (le fax lui suffit), annule mon PV, et me dit que tout est ok désormais. Il me précise que je dois quand même envoyer la prune, et garder le double "comme d'habitude" me dit il.
Eh oh eh, j'aimerais bien que ça n'en devienne pas une, d'habitude, ce genre de plaisanterie !

Encore que je me demande si je ne vais pas délinquer un peu plus, moi, maintenant que j'ai vu les échantillons.... Va falloir que j'infracte plus souvent.

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02 juillet 2006

Vive l'administration

Le commentaire de Snivel sur mon précédent billet me remet en mémoire un épisode du grand feuilleton de notre administration légendaire : "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?".

Lorsque j'ai eu 18 ans j'ai commencé à prendre des leçons pour passer mon permis de conduire. J'ai donc préparé le dossier pour ce faire, qui comprend notamment comme vous le savez sans doute deux photos, dont une est destinée à orner votre sésame rose pour le reste de votre vie.

Par ailleurs, il se trouve que je souffre d’un défaut de fabrication (qui a dit oulah si c’était le seul ????) : je suis myope et astigmate assez velument, et donc je porte des lunettes depuis mes 4 ans vu que c’était bien évident avant même que j’aille à l’école, c’est vous dire ! Mon ophtalmo attitré m’avait toujours dit que je pourrais porter des lentilles à partir de 18 ans, la vue étant relativement stabilisée à cet âge et les yeux assez forts pour supporter ce mode de correction.

Entre deux leçons de conduite, petits cours pour payer lesdites et cours à l’école d’ingé je ne manque donc pas d’aller voir ce brave homme, qui me fait l’ordonnance tant attendue après m’avoir assurée comme à chaque fois, la mine gourmande, que j’avais un très joli fond d’œil, avis aux amateurs !

Je vais ensuite sur ses indications dans une officine bizarre rue de Rivoli, un local planqué derrière un ascenseur où sévissent les grands maîtres de la secte des lentilles (à l’époque on n’en trouvait pas chez tous les opticiens comme maintenant). Après moult mesures ils me produisent les petits bouts de plastique tant convoités, et me voilà partie pour (à l’heure actuelle) 32 ans de carrière de lentilleuse (dont 25 avec celles d’origine, quand même, ce qui prouve qu’ils savaient de quoi ils parlaient !). Maintenant j'en ai des progressives, même que !

Entre-temps voilà arrivé le moment crucial de passer mon permis. Je vous passe les essais, mais enfin il y en eut un transformé. Le gourou des feuilles roses sort son carnet, commence à remplir, regarde mon dossier pour ce faire, et avise alors sur ma photo les magnifiques cluques (patois toulousain) qui y ornaient alors mon petit nez mutin. Pris d’une trouille rétrospective il s’étonne que là maintenant, j’aie eu l’outrecuidance de conduire 1/2h sans prothèse. Je lui explique que là maintenant, j’ai des lentilles, et que oui, je peux lire la plaque de la voiture devant. Oui, le macaron sur la lunette arrière aussi. Oui, le panneau là bas sans problème….
L’inspecteur de permis de conduire lambda est difficile à convaincre, il semble.

Mais l’inspecteur de permis de conduire lambda de l’époque est aussi mono programmé.
J’aurais eu une photo sans lunettes, il n’aurait même pas battu un cil pour signer ma feuille. J’aurais eu mes culs de bouteille habituels pour passer l’épreuve, idem. Mais là il y a discordance, ça le fait plus. Il est déstabilisé. L’angoisse de faire comme il faut est palpable. Je vois le moment où je devrais une fois de plus repasser devant son arbitrage, malgré mon résultat positif. Quand soudain LA solution apparaît en lettres de feu dans son cerveau illuminé.
Il me fait un grand sourire (oh que je n’aime pas ça …) et me dit « Voilà ce qu’on va faire : »
On, tu parles, lui il est tranquille.
« Je vous le donne pour 5 ans, et vous devrez repasser une visite médicale tous les 5 ans pour vérifier votre vue ! » Je le traite -mentalement- de tout, et je prends mon papier en remerciant. Que faire d’autre ?

5 ans plus tard nous retrouvons notre héroïne à Toulouse, mariée, et même légèrement enceinte, tant qu’à faire. Je me renseigne et me retrouve là où il faut au jour dit pour passer cette foutue visite médicale. C’est en juillet, et donc je suis en robe légère, sandales à talons, cheveux relevés, bref, la panoplie de greluche qui va bien. Et je me retrouve dans une salle d’attente remplie de routiers plus imposants et rustiques les uns que les autres, qui me regardent un peu bizarrement. A l’époque les routières étaient encore très peu nombreuses. Vous imaginez mon malaise, timide comme j’étais.
Le médecin me reçoit, un peu surpris de sa cliente, m’examine, me palpe.
M’annonce avec un grand sourire « Mais vous êtes enceinte, vous savez ! » Heu, oui, merci, je suis au courant. Ca ne doit pas lui arriver souvent de détecter ça dans les bedons de ses patients habituels.
Vérifie ma vue de jour, de nuit, par temps de brouillard, sous la pluie, au soleil, dans l’obscurité, en montagne, sous la mer, à l’envers, à l’endroit ….. Tout va bien.
Il me regarde soudain, et se décide à poser la question qui le turlupine depuis le début :
« Mais …. vous conduisez quelle sorte de camions ? »

Morte de rire je lui explique les états d’âme de l’inspecteur parisien, et que bien sûr je ne conduis que ma p’tite auto pour aller faire mes courses ou partir en vacances. Lui aussi éclate de rire et se répand en sarcasmes bon enfant sur les parisiens et leur tatillonnisme.
« Moi je vais vous le donner définitif, votre permis, ma p’tite dame. » m’annonce t il, à mon grand soulagement.
J’ai donc éternellement 23 ans sur la photo de mon permis, mais le dernier volet précise : « Ne peut conduire que muni de verres correcteurs, lentilles cornéennes ».

Je suppose que maintenant, on ne fait plus d’ennuis à quelqu’un qui porte des lentilles. Mon plus jeune fils n’a eu aucun problème avec ça (eh oui, mère indigne, je leur ai refilé à tous les deux des mirettes défectueuses …).
C’est ça d’être une pionnière !

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01 juillet 2006

Vive la maréchaussée

Ce matin, toute guillerette, après avoir déposé mon petit gars à la gare pour aller à une dernière fête (dite chouille en patois d'jeunsso-nantais) avec ses amis de là bas avant son grand saut dans la vie active, je me dirigeais sous un soleil radieux vers mon supermarché préféré pour m'y livrer à mon TOC le plus hebdomadairement récurent, acheter de quoi meubler mon réfrigérateur.

J’ai hésité entre plusieurs itinéraires, mais comme sans doute ce n’était pas mon jour de chance, j’ai choisi le plus direct.
Mal m’en a pris, car peu avant la poste qui précède directement mon garage chéri, un grand et beau jeune homme me fit signe de me ranger sur le côté. Jusque là me direz vous, où est la poisse ? C’est que ce charmant représentant de la gent masculine n’en était pas moins un éminent représentant des forces de l’ordre. Comme on doit le faire dans ces cas là, j’obtempérai donc illico.

Il s’approche de la vitre, me demande d’éteindre le moteur, m’annonce un contrôle de routine. Le tout assaisonné d’un sourire de top modèle et d’yeux bleus absolument étourdissants. On ne peut quand même pas avoir toutes les déveines le même jour !
Primesautière et la conscience très tranquille, je lui dis qu’en effet j’avais bien subodoré le côté routinier de la chose, puisque je n’avais rien fait de mal (grand sourire et flap flap les cils, on ne sait jamais …).
Je lui fournis les papiers demandés (j’aime bien la photo de mon permis de conduire, pas de souci de ce côté). Il vérifie le tout, se penche sur les différents papillons collés sur mon pare brise, revient vers moi.
Je me demande s’il va tilter sur le « port de lentilles cornéennes », comme l’avait fait un flic à La Baule :
- Vous les avez ?
- Ben oui je les ai. (sous entendu sinon je ne te verrais même pas, avorton comme tu es en plus)
- Ben alors mettez les !
- Mais je les ai !
- Ben mettez les !
- Heu … ce sont des lentilles, elles sont sur mes yeux ….
- Ah oui, au temps pour moi ….
- Enorme soupir

Mais non, pas de problème avec mes yeux. (J’aurais pourtant bien aimé qu’il les regarde de près … air angélique).
« D’où vient que je vois du sang sur la petite clé d’or ?» demande Barbe Bleue à sa septième épouse. Heu, non, je m’égare.
« Il y a un problème avec le contrôle technique et avec l’assurance, l’attestation est jusqu’au mois de février 2006 …. » me dit il d’un air navré (mais sourire et zyeux bleus mmmmmmm).
Le contrôle non, je viens de le faire, il en convient. Mais l’assurance !!! Damned and cornegidouille !!! Comment un tel phénomène a-t-il bien pu se produire ? Force m’est de constater qu’il a raison, le bougre.

Il faut vous dire que je suis du genre méticuleux pour ces choses là. Quand je reçois une carte verte, je la mets aussitôt en attente sous celle en cours dans mon étui à papiers de voiture. Il peut arriver que j’oublie de changer le papillon du pare brise, mais le suivant est dessous. Il y a bien deux attestations dans l’étui, mais il s’agit de la précédente. Donc vous imaginez la profondeur de mon désarroi ….

« Je suis obligé de verbaliser» me dit il à regret, ses beaux yeux tout tristes, « il y a de plus en plus de gens qui roulent sans assurance, maintenant.»
Ah les gueux ! Mais pas moi, monsieur l’agent ! Moi je paye tous les mois, c’est ma banque qui m’assure, vous pensez bien qu’elle n’oublie pas de prélever ! Toutes ces pensées pensées à toute vitesse s’expriment dans un :
« Ho nooooooooon ! » traduisant ma bonne foi bafouée et toute cette sorte de choses…

Devant mon attitude un rien détruite, il me dit « Vous inquiétez pas, je vais vous faire une amende, mais une gentille.»
Ah bon, ça existe, ça, des amendes gentilles ? C’est nouveau ? Bientôt on pourra choisir sa couleur, son parfum ? On cochera la case 1) je paye, 2) je paye pas ?

Là je dois avoir l’air franchement ahurie, parce qu’il m’explique gentiment « Je vous fais le papier, mais vous avez 5 jours pour présenter votre attestation valide dans un commissariat, et vous ne la paierez pas. » Ouf ! Ce n’est « que » 35€, mais tout de même !

Il me fait signer un papier disant que je reconnais l’infraction (gné ??? c’est comme chez Darty, faut signer pour dire qu’on vous a bien livré la contredanse, maintenant ?).

Précise à mon habitude je lui demande si c’est 5 jours ouvrables, si j’ai donc la semaine (non parce que s’il faut que je bouge l’assureur, plus les délais postaux, ça va faire juste). Re sourire craquant avec zyeux bleus pétillants incorporés « Ah non, la police travaille le samedi et le dimanche, c’est compris dans les 5 jours. » Moi un rien fayot (oui, j’admets, toutes les armes sont bonnes, d’abord) « Ah oui, vous n’avez pas de chance … ».

Rentrée à la maison je fouille mes paperasses, rien. Mais un doute point soudain dans mon esprit. Et si j’avais simplement oublié de faire mon changement d’adresse rien que pour ça ? Mortecouille ! Ca fait juste un an que j’ai emménagé ici. La poste maintenant ne fait suivre le courrier que 6 mois (renouvelables, certes, pourquoi se priver de faire refaire la queue aux gens one more time ? Je ne l’ai pas refaite, rebelle que je suis.).
Donc si ça se trouve, ma banque, qui est aussi mon assureur, sachant que pour mon compte et pour mon assurance habitation (qu’elle m’a aidée à financer, elle est donc aux premières loges pour savoir où je crèche), l’adresse a changé, n’a pas eu une seule seconde l’idée que selon toutes probabilités pour ma voiture, c’était pareil !!! Elle a peut être pensé que Titine était assez grande maintenant pour vivre seule ? Que je lui avais laissé l'autre appart ? Je devrais l'appeler Tanguy, pas Titine, ça aiderait peut être les neuronalement défavorisés ....

J’appelle mon assureur qui me dit que samedi c’est fermé pour ça, qu’on me rappellera lundi. Poum, 2 jours grillés …. Une demi heure plus tard mon téléphone sonne, le temps que je le pêche dans mon sac, j’ai un message : « Allôôôôôô, c’est Gundula des assurances machin, vous avez demandé qu’on vous rappelle, mais comme vous n’êtes pas dispo, rappelez donc. » Ahem … zen Laurie, zen !
Finalement j’ai enfin un contact inter galactique, et en effet, mon adresse n’était pas la bonne. On me renvoie une carte verte lundi juré craché, mais je vais quand même demander un fax lundi, pour prouver aux flics que je me bouge, même si un fax ne leur suffit pas, comme me l’a dit Gundula, morte de rire (j’aime son humour, à elle !).
J’avais vraiment que ça à faire, repasser au bureau exprès alors que je suis en vacances ….

Enfin, je me dis qu’il vaut mieux m’en être aperçue comme ça plutôt qu’en plein remplissage de constat, non ? Je suis une incorrigible optimiste !

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