Cider with Laurie

17 novembre 2006

Gore attitude

L'autre jour j'avais à arranger un vêtement, et donc je prends mes ciseaux pour commencer par découdre.

Debout devant la fenêtre pour avoir plus de lumière, je m'affaire, faisant attention de ne pas trop couper, de défaire juste les points nécessaires, pour pouvoir recoudre au plus discret.

Toute à mon ouvrage je sépare la couture avec les doigts, et ce faisant je laisse échapper mes ciseaux qui ne rêvaient que de s'évader. Ils tombent du côté des anneaux sur le tapis et en profitent pour rebondir aussitôt, me piquant juste au dessus de la cheville de la pointe la plus acérée.

Aussi douloureusement surprise de l'attaque que le fut César quand Brutus le larda de son poignard ("Tu quoque fili mi" et toute cette sorte de choses), j'étais toutefois plus indignée de l'ingratitude de l'outil que de la douleur, pensant même sur le moment que c'était juste une égratignure, sans plus.

Tout de même, manquer de reconnaissance à ce point !
Ces ciseaux, des Fisk*ars authentiques, je les avais d'abord convoités, puis achetés en vue d'avoir une aide précieuse dans mes travaux de couture alors fort actifs.
Je leur avais offert le petit objet qui sert à nettoyer et redresser le fil de leurs lames afin qu'ils dévorent le tissu le plus épais comme si c'était la soie la plus fine (mauvaise comparaison, la soie c'est une horreur à couper, ça fuit, ça glisse, ça se déforme .... ça ne vaut pas un bon lainage qui une fois le patron épinglé ne bouge plus et se laisse couper complaisamment).
Je les avais défendus contre les attaques des petites menottes qui avaient des vues dessus pour couper du papier, quelle horreur ! Après une phase papier, essayez de couper correctement du tissu. Je sais que les non couseurs ne comprennent pas, et prennent la défense farouche de ses ciseaux par la couturière pour une brimade personnelle, mais il n'en est rien. Dans ces cas là il faut impérativement avoir une autre paire de cisaux sous la main, destinée à ça, eux, à fournir aux coupeurs en manque, sinon vous ne vous en sortez pas.
Je les range dans le tiroir spécialement à eux destiné dans la boite à couture que ma maman m'a fabriquée, avec leurs amis ciseaux à papier, ciseaux cranteurs et bidule à couper les boutonnières, qu'ils ne se fassent pas un fond de chagrin quand je ne m'en sers pas.

Et eux, les fourbes, les ingrats, les impudents, à la première occasion, ils se retournent contre moi !!!! Enfin bon, la reconnaissance se perd, de nos jours, et donc sans en faire tout un plat, je les ai ramassés et j'ai continué tranquillement ma tâche.

Ayant terminé, je range le vêtement dans ma commode, puis les fameux ciseaux à l'autre bout de la chambre, puis je reviens vers la fenêtre.

C'est alors que je remarque une tache sur le coin de mon tapis écru. Pensant à un fil rougeâtre, je me penche pour le ramasser, et là surprise, ça s'étale. Etant penchée je vois devant la fenêtre, sur le parquet, une petite flaque rouge ... Intriguée je regarde autour, et je m'avise que mon tapis est transformé en dalmatien et constellé de taches du même genre.

Je m'aperçois alors qu'en fait d'égratignure, je me suis fait une entaille, petite, certes, mais qui a généré une rigole de sang jusque sous mon talon, et que j'ai consciencieusement répandu ledit un peu partout.

Heureusement que ça se nettoie bien à l'éponge humide, j'ai passé le quart d'heure suivant à frotter !

Pfffff ciseaux indignes ....

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15 novembre 2006

Décidément ....

Vous vous souvenez de cet épisode ?





Eh bien au même endroit, hier, il s'est encore passé des trucs (c'est juste au pied de la tour de gauche, de l'autre côté du pont).




Cette fois plus de travaux, enfin, plus trop. Encore quelques ouvriers déguisés en citrons avec leurs vestes fluo, mais rien de grave.

J'arrive au feu qui était tout ce qu'il y a de plus vert, mais j'avise du coin de l'oeil un desdits ouvriers pacman qui commence à traverser en courant l'autre partie de la route...

Je me dis qu'il va peut être s'arrêter sur le refuge, mais je ralentis quand même. Le feu en profite pour passer à l'orange, le fourbe. Mais le jeune homme continue sur sa lancée.

A ce moment mon amie me crie "Attention !"

Déjà en train de freiner pour ne pas transformer le coureur en citron pressé je pile, me demandant si c'était pour le feu ou pour lui, qui avait atteint le trottoir d'en face et me regardait, mi figue mi raisin, un peu déconfit.

C'est alors que mon amie me fait remarquer que je suis arrêtée juste sur la cordelette que le gars venait de lâcher quand elle a été sous mes roues....

Je pense qu'elle lui servait à mesurer la largeur de la route. Je ne l'avais pas vue parce qu'elle était de la couleur du bitume, et que somme toute, entre le piéton, le feu, les autres voitures, j'avais quand même de quoi m'occuper les mirettes et l'attention.

J'ai reculé de quelques centimètres en prenant l'air confus et en m'excusant, sans pouvoir réprimer un grand sourire, qu'il m'a d'ailleurs rendu en retraversant, sa ficelle toujours à la remorque.

On n'a pas idée de traverser en courant un quai de Seine pour le moins fréquenté alors que le feu n'est pas encore rouge !

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12 novembre 2006

Efficacité

Depuis le mois de juin ou juillet dernier, la ville de Paris et quelques communes voisines ont décidé de couvrir 260 m de périphérique.

Dit comme ça ça parait simple et vite fait, ça n'a l'air de rien, 260 malheureux petits mètres. Hop je tends les draps, je tire les couvertures, je borde, je mets le dessus de lit, et le tour est joué.

Comment ? Ah c'est pas un lit à faire ? On va même mettre un jardin au dessus ? Bon d'accord, je comprends mieux pourquoi rendu mi novembre, on est toujours dans les travaux, le béton, les machines, les bouchages de files ou carrément de périph complet la nuit..... Ca devrait être fini en décembre.

Mais lundi matin en passant par notre porte de Chatillon habituelle, nous remarquons une nouveauté sur le talus.

Couvrir le périph, qu'ils disaient ! Facile, s'est dit un sdf qui passait par là, je m'en va les aider.

Et voilà le travail, obligeament photographié par ma meilleure amie et néanmoins passagère (ben oui, je ne photographie pas au volant, tout de même, c'est comme le téléphone, ça, je suis sure que ça ne plairait pas à la maréchaussée) :


Futés et efficaces ils sont, les parisiens, non ?

Et en plus vous remarquerez le temps superbe !

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10 novembre 2006

De l'exotisme en veux tu en voilà

Oui, je sais, j'ai un peu délaissé mon tit blog, mais bon, vous savez ce que c'est, beaucoup de boulot (si si, ça arrive), beaucoup de chant, de bouquins, de sudoku, tout ça .... Rien que du haletant.

Bon, ok, d'accord, pas beaucoup d'inspiration non plus. Que voulez vous, je suis sûre que même George Sand (elle, là, à côté) ou Madame de Sévigné avaient également des passées où leur ordinateur ou leur machine à laver les accaparaient et où elles étaient moins productives .....

Or donc, là maintenant tout de suite, j'en ai un stock que je m'en vais vous distiller. Pas tout d'un coup, quand même, vous auriez une indigestion ! Gourmands ! Non mais, c'est quoi ces manières ? Avec les couverts ! Les mains sur la table ! La serviette dépliée ! Et pas de schluuuuuurp avec la soupe !

Vous savez peut être que je travaille dans l'informatique (non, je ne sais pas comment arranger votre PC qui bégaie, votre lecteur de DVD qui yoyote ou votre imprimante qui récalcitre. C'est comme si vous demandiez à monsieur Petit Marseillais de réparer votre robinet de baignoire ou votre pomme de douche).

Il se trouve que notre client a délocalisé sa partie du produit (ça se dit outsourcé, dans les milieux autorisés. Vous aurez l'air plus branchés la prochaine fois que vous causerez dans les salons. Je vous donne la phrase type pour l'utilisation : "Marie Agathe et moi avons récemment outsourcé l'entretien de notre duplex. Nous avons embauché une femme de ménage sri-lankaise." Non, ne me remerciez pas, ça me fait plaisir.).

Donc nous sommes souvent en contact maintenant avec de braves indiens ou malais, voire des thaïlandais. Leurs accents divers et variés autant qu'exotiques nous emmènent en voyage sans bouger du bureau, et leurs explications ont un délicieux parfum de curry, de gingembre ou de cardamome.

Leurs noms sont à eux seuls un poème, et nous nous délectons des Madhuri Bhattiprolu Swathi (celui là je l'aime particulièrement), des Bandaru Surya et autres Mankar Santoshkumar, Pathak Sagar, Karunakaran Shibin.

Petit jeu amusant, remettez dans l'odre prénoms et noms. D'après Bandaru Surya et notre patineuse olympique, j'aurais tendance à penser que le prénom est en dernier, mais Sherlock Holmes était il indianophile ?

Mais ce qui a provoqué ce billet est un des derniers apparus parmi les expéditeurs ou récipiendaires de nos mail.

Ce brave homme (enfin là encore, pure supposition de ma part), se nomme C Maniangatt Merrymole.

Or dans la langue de Shakespeare, merry veut dire joyeux (comme dans merry Christmas), et mole veut dire .... taupe !!!! Si si.
Nous causons donc à quelqu'un qui s'appelle Taupe Joyeuse ....

Je ne vous dis pas le fou rire la première fois qu'on a remarqué ça. Et les suivantes aussi, d'ailleurs :)

Oui, je sais, m'en faut peu ! J'espère juste qu'ils s'amusent autant à propos de nos noms à nous ....

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