Cider with Laurie

19 juillet 2006

Administration again !

Mes fils n’avaient pas la fibre préparatoire. Ils n’avaient aucune envie de trimer comme des malades dans le but de marcher sur la tête des copains tout en leur décochant des coups de pied dans les tibias (acrobatique, n’est il pas ?) pour arriver à quelque chose de potable dans la vie.

Ils ont choisi de commencer par un DUT. Après quoi mon aîné a fait une école d’ingé, puis un mastère à SupAéro. Un de casé.

Par contre mon second (celui là même que j’ai Fedex’é aux Zétazunis début juillet) ne se voyait pas continuer à user ses fonds de culotte sur des bancs d’école. Il souhaitait nonobstant et néanmoins devenir ingénieur lui aussi, parce que le job serait sûrement plus intéressant, que son frère l’avait fait et scrogneugneu, il le valait bien, et qu’enfin ça payerait tout de même mieux.

Prenant les moyens de ses ambitions il a suivi pendant 3 ans une formation de type apprentissage. C'est-à-dire qu’il avait des cours à l’Ecole Centrale Nantes et du boulot dans une boite près d’Angers.
Premier avantage de l’apprentissage, ça donne ipso facto une expérience professionnelle monnayable sur un CV.
Deuxième avantage, l’apprenti est payé. Pas des masses, mais tout de même.

Ayant terminé au mois d’octobre, mon loupiot se met à chercher du boulot, la boite suscitée n’embauchant pas, on le savait depuis le début.

C’est là que l’administration dans toute sa splendeur intervient, abattant son bras implacable et non moins arbitraire sur ses administrés qui n’en peuvent mais.

La boite faisant partie du service public (ou assimilé), il reçoit des indemnités de chômage (autre avantage de l’apprentissage, on ne se retrouve pas sur le sable à la sortie pendant qu’on cherche) versées non pas par les Assedic, mais par un organisme spécial.

Petite précision, je sers de boite aux lettres/secrétariat pendant le séjour chez l’oncle Sam.

Et je reçois ce soir une missive de l'organisme en question annonçant aux heureux bénéficiaires qu’à cause d’impératifs de gestion (l’administration gérerait nos sous ? Qu’est ce que ce serait sinon !!!), à partir du 1er juillet, les indemnités jusqu’alors versées un mois après le terme échu le seraient désormais deux mois après, avec petits dessins explicatifs au cas où ça ne serait pas directement assimilable.

En clair, les indemnités du mois de mai ont été versées fin juin, mais celles de juin le seront fin août, tout ceci annoncé le 19 juillet, tout de même.…
Vous n’allez pas me faire croire que ça s’est décidé d’un claquement de doigts (surtout par des fonctionnaires) le 14 juillet entre une amnistie et un défilé, ou entre un petit four et une coupette à la garden party élyséenne !

Certes cela ne concerne presque plus mon poussin, puisqu’il ne lui reste que juin à toucher, et qu’il sera payé entre-temps (et qu’on aurait pu l’aider éventuellement), mais comment font ceux qui ne peuvent compter que là-dessus pour vivre ?

Dans sa grande bonté, je cite : « conscient de la difficulté financière que ce décalage de paiement de deux mois risque d’entraîner » (j’aime bien le « risque » ! On te sucre un mois d’indemnités, mais ça ne va pas te gêner, hein ? T’avais qu’à gérer impérativement !), l’administration, je recite : « accepte à titre exceptionnel une procédure collective d’acomptes », et donc versera la moitié de juin fin juillet et l’autre moitié fin août.
J’aime aussi le «à titre exceptionnel », genre on vous fait une fleur, mais c’est bien parce que c’est vous, petits veinards. En même temps à partir de fin août ça ne se pose plus….

Vous imaginez les manif si on appliquait ces bons principes de gestion à tous les traitements des fonctionnaires ?

Et va expliquer ça à ton banquier qui est dans le privé et est donc bassement matérialiste (chacun sait que le fonctionnaire, lui, ne fonctionne à aucun moment pour le fric, mais par un dévouement sans faille teinté d’abnégation désintéressée pour ses concitoyens, qui ne lui en sont même pas reconnaissants, les gnous arthritiques !).

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1 Commentaire(s):

Le 20/7/06 00:15, Anonymous Anonyme a dit...

Des échos que j'en ai eu par des amis fonctionnaires, il parait que c'est coutumier de courir après ses premiers salaires dans la fonction publique... au bout d'un moment ça fini par se régulariser : On est payé tous les mois du salaire de l'an passé.

 

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