Cider with Laurie

11 avril 2006

Le détail qui tue

Ma boite me donne accès à un restaurant inter-entreprises où je descends déjeuner tous les midis avec ma collègue (et néanmoins meilleure amie pour ceux qui suivent), ce qui nous donne l'occasion d'admirer un assez vaste échantillonnage d'humanité en environnement libre. Bien évidemment cela excite le côté observateur du détail qui tue qui nous caractérise et nous offre parfois une bonne tranche de rigolade, parfois une dose d'affliction (mais c'est rare :) ).
Critiques, nous ???? Noooon, juste un peu heu ..... sarcastiques, à la rigueur ! (air angélique on).

Donc l'autre jour nous atterrissons, nos plateaux et nous, à une table déjà occupée par un jeune homme et une jeune fille. Elle je suppose travaillait dans l'une des boites à l'entour, tailleur sérieux, chemisier blanc, tit collier de perles. Lui beaucoup plus décontracté, t shirt, jean baggy, cheveux soigneusement ébouriffés au gel wet effect, plus jeune aussi, peut être son jeune frère, et baraqué comme un spaghetti. Ayant fini avant nous ils se lèvent, et le jeune homme grimace en disant "Ouch, j'ai des courbatures, j'ai fait de la muscu !".
Nous avons évité de nous regarder le temps qu'ils s'éloignent, et là éclat de rire et ensemble "Ben y a du boulot !!!".

Un autre jour nous prenions le café dans la salle du haut justement dénommée cafétéria (ça tombe bien, non ?). Vient s'asseoir à la table voisine une fashion victim (mais pas top modèle). Je vous la décris : veste croisée à grands carreaux gris et bleus, pull fuschia à fanfreluches et petits pompons partout, jupe à plis creux à panneaux alternativement gris uni et gris finement rayé jaune (pas le même gris que la veste), et raffinement suprême, le fond des plis en tissu à fleurs dans les rouges.
Elle avait complété le tout par des collants à rayures horizontales orangées et marron, que je sais même pas où on trouve des horreurs pareilles, et des chaussures pointues à petits talons tout fins. De quoi vous couper la digestion !

A midi nous atterrissons, derechef, à une table où se trouve déjà un homme. Je ne sais pas si vous avez vu cette pub pour un service qui donne le nom à partir d'un numéro de téléphone, qui est fait comme un feuilleton américain mal doublé et qui se conclut toujours par "Ah, l'ordure !" ?
Eh bien ce gars là, il a la tête de l'ordure en question. Une caricature de cow boy buriné, gominé à l'extrême, grand et svelte. Un jour on va lui demander si c'est bien lui :)

Ah il s'en passe des choses, chez nous, à la cantine !

Libellés :