Cider with Laurie

20 décembre 2006

L'Amérique

l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai ...

Bon ben voilà, je me suis décidée à aller passer les fêtes avec mon p'tit garçon. Vous savez, lui, là.
Evidemment je savais que j'irais, mais je n'avais pas encore vraiment concrétisé. Et puis je me suis aperçue en cherchant un peu sur le net que mon passeport me dispensait de visa. Une inspiration rien moins que divine m'avait fait en faire refaire un du bon modèle avant la date fatidique du 25 octobre 2005. Ce n'est pas un signe du ciel, ça ? Et puis je me disais que c'était tristounet pour lui d'être tout seul pour Noël.

Donc samedi dernier nous voilà debout à 6h du matin, ma meilleure amie et moi. Elle pour me servir de taxi (merci, merci à elle, qui n'est pas du tout du matin .... Sur sa demande je l'ai appelée au téléphone pour être sûre qu'elle n'estourbirait pas son réveil de façon tout à fait somnambulique, ça s'est déjà vu !).

A l'aéroport j'enregistre ma valise, on me demande 4 fois si je voyage seule (quoi, j'ai pas l'air de pouvoir m'assumer ?), on me colle différentes pastilles sur ma valise et le dos de mon passeport, une blanche rectangulaire, puis une rouge ronde par dessus.

Je fais la queue pour passer au contrôle (nan, j'ai rien de liquide dans mes bagages à main), m'apprêtant à jouer "You can leave your hat on". On doit en effet enlever son manteau, ses chaussures, sa ceinture, et la tête, alouette .....

Et au moment où c'est enfin mon tour, voilà t'il pas que le gars qui régule les choses me dit "Vous avez été choisie pour passer un contrôle plus poussé, mettez vous sur le côté, on va vous appeler". Joie, bonheur, félicité ! Mais heuuuuuu mon avion part dans une demie heure !!!!!
Je rejoins donc sur le côté un grand jeune homme noir au lecteur MP3 greffé sur l'oreille qui avait du se faire pastiller comme moi.

On m'appelle donc, on me fait déchausser, poser mon téléphone avec mon manteau dans un bac pour le scanner, on vide mon sac à main, on explore mes pochettes à lentilles, à linge de rechange, on me palpe de tous les côtés (hélas une fille, pas un joli jeune homme), on me passe un truc qui doit bipper s'il détecte les 3 pistolets et 5 couteaux que je planque Dieu sait où, je suppose, puisque bien évidemment ça ne bippe pas....

Et enfin, rassurés sur ma totale inoffensivité, je suis autorisée à me rhabiller et rejoindre mon 777, même que j'ai failli être à la bourre, grrrrr.

Je m'intalle à ma place, suis dérangée par le même grand jeune homme noir surcontrôlé qui s'assoit près du hublot, suis redérangée par lui parce qu'il a oublié son stylo dans son bagage à main rangé dans les casiers en haut, suis redérangée par lui et une jeune blonde parce qu'en fait c'est sa place à elle, pense qu'il va me redéranger pour revenir s'asseoir au milieu, mais non, il va se placer un peu plus loin ....

9h plus tard, 6h de moins, 2 films (Le diable s'habille en Prada et L'illusionniste, très bien tous les deux) et 2 repas médiocres plus tard, me voici à l'aéroport de Newark. Je dois y attendre 7h ma correspondance.

Je passe à l'immigration, donne photo et empreintes, récupère ma valise, rends ma fiche de douane à un employé apathique et refais la queue pour recaser ma valise dans le circuit.

Il y en a partout, des valises, sur les tapis roulants, sur des charriots, près des tapis roulants, et ça s'accumule, et ça s'amoncèle ....

Une employée décide que ça suffit, et nous ouvre une brèche dans les zig zag d'attente. Elle fait signe au troupeau de la suivre, et nous laissons nos valises en vrac près d'un autre employé qui les enfourne dans un tunnel, sans aucun contrôle. C'est bien la peine d'être parano et tatillon le reste du temps.

Je trouve les bons guichets de contrôle et refais la queue pour le strip tease, avec un employé harangueur qui nous gueule en boucle tel un bonimenteur de foire ce qu'on attend de nous, manteau, chaussures, ceinture... Plusieurs famille devant moi mettent un temps certain entre poussette, enfants, parents, patin, couffin... Mais je finis par passer et m'en vais poireauter devant la gate 109, comme indiqué sur ma carte d'embarquement. Je sudokute à loisir, puis comme rien ne se passe à la gate 109 1/2h avant l'heure prévue, je vais voir les télés d'affichage, et me rends compte qu'en fait ça sera à la gate 107. Heureusement c'est la voisine, je ne me voyais pas parcourir Newark en tous sens, je commençais à être sérieusement crevée, pour moi il était pas loin d'une heure du matin.

Nous embarquons dans un petit avion de 50 places à peine, un ERJ pour les connaisseurs. L'hôtesse joviale nous dit de nous placer comme on veut, qu'on ne sera qu'une vingtaine. Visiblement tout le monde se demande ce qu'on peut bien vouloir aller faire à Little Rock !

Nous commençons à rouler. Nous roulons. Nous roulons. Je me demande si nous n'allons pas y aller par la route, finalement. Des avions de toutes tailles décollent en sens inverse de notre roulage. J'aperçois au bout des pistes une enseigne Ikéa .... Ils seraient donc civilisés ....

Nous nous arrêtons de rouler et je vois en train de tourner devant nous des avions qui décollent l'un après l'autre tel des voitures faisant la queue sur le périph. Puis c'est notre tour et je vois par le hublot une file ininterrompue qui arrive par le taxiway que nous venons de parcourir. Impressionnant !

New York prend vite une allure de vitrine de Noël, avec des guirlandes lumineuses de voitures. D'un peu plus haut la ville se met à ressembler à une carte mère d'ordinateur.

Un jus d'orange plus loin je m'endors. Pas très confortable, mais là faut vraiment.

Nous sommes arrivés avec 1/2h d'avance et encore une heure de moins. Sortie devant l'aéroport, de taille beaucoup plus humaine, j'ai attendu mon fils dans une douceur toute printanière. 15° à 22h, ça le fait, par rapport à Paris !

J'ai dormi 12h d'affilée, et hop, le décalage horaire a presque été gommé. J'ai juste faim à des heures imprévues, mais ça se régularise.

Suite au prochain numéro. Je peux tout de même vous dire que c'est grand, ici ..... Tout !

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5 Commentaire(s):

Le 21/12/06 08:34, Anonymous Anonyme a dit...

ah ben voilà quelques nouvelles fraîches.
çà n'a pas l'air d'être du gâteau le voyage en avion vers les states.
Et faut surtout pas mettre des chaussettes trouées çà doit paraitre suspect !!
A + pour lire la suite et n'oubliez pas skype sur le coup de 11 à 12 h de là bas.

 
Le 21/12/06 20:51, Anonymous Anonyme a dit...

Tu as volé en 777...meme plus je te parle...

 
Le 22/12/06 13:51, Anonymous Anonyme a dit...

Comparer New York vu du ciel à une carte mère....
Et pourquoi pas à une pomme !!!!

 
Le 22/12/06 18:34, Blogger Laurie a dit...

Je sais bien, mon Kstor, j'ai bien essayé de les faire changer, j'ai bien pensé à voler toute seule à côté, mais bon, j'ai du me résoudre à poser mes fesses chez B*****, vu que j'ai pas encore ma qualif Mary Poppins et que de toutes façons je n'avais pas de parapluie .....
Celà dit ils ne font aucun effort pour s'adapter, même dans un avion qui vient de Paris. A part les films en français, tout le reste est yankee.
Bisous

 
Le 23/12/06 11:52, Anonymous Anonyme a dit...

putain, la tartine que tu nous as balancé...!!ça t'inspire les voyages ! profites ma fille ! ton paternel a vu le blog de Mr Caillou.
bises gelées de France

 

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